BOURG ST MAURICE…SES 41 VILLAGES ET HAMEAUX…
« DES ÂMES DISPERSEES, UNE FRATERNITE DE
TOUS LES MATINS,
UN ANGÉLUS EN GUISE DE CE GENOU A TERRE. »
***********************************
J’ai eu ce bonheur depuis 1992, de parcourir ces
sentiers autrefois pratiqués par les gens de là haut, par les enfants se
rendant dans les classes et écoles de toutes les altitudes sinon au «
village de Bourg Saint Maurice ».
J’ai appris à mettre les pas sur les traces de ces mulets, véritables
compagnons de vos peines, de votre labeur, de ces bâts chargés de votre
travail. J’ai rencontré des gens exceptionnels ne cachant ni leurs cernes, ni
leurs cals. J’ai été invité, comme un honneur, à entrer dans vos maisons, dans
vos alpages, dans vos écuries, j’ai eu ce privilège d’être reconnu par ces
chiens qui aboient.
Non, je n’ai rien oublié de ce que vous m’avez
donné !
QUE SONT DEVENUES CES
MAIRIES,
CES ÉCOLES, CES
CHAPELLES, CES FRUITIERES,
CES CORVÉES, CES
PETITS BALS DU SAMEDI SOIR ?
Alors à l’heure d’entendre grincer la porte de la
chapelle Saint-Georges au Chatelard, j’ai compris le grand mystère de la foi,
croyant ou non croyant, qu’encore les gens d’ici et d’à côté » pouvaient
se retrouver, se rassembler, se parler, se mettre à genou par humilité, poser
sa main, son regard, vers l’autre et de chanter à l’unisson ce cantique de
l’amour fraternel, d’être ensemble !
Maurice Dunand, prêtre à Bourg saint Maurice est
quelque part ce colporteur de ce message écrit avec ces mots d’unité, d’amitié,
d’amour, d’humilité, de compassion afin de ne pas rester dans ce terrible mot
qu’est l’indifférence.
EN
CE 23 AVRIL 2022
LE CHATELARD NOUS MONTRE LA VOIE
L’essentiel dans notre vie ne doit il pas être
par la rencontre, le dialogue, l’entente, le besoin de ce service rendu ?
Une commune telle que Bourg St Maurice, ne devrait elle pas avoir cette
présence publique, ce lieu ou l’on se parle, cet endroit ou le service public
est à portée de l’humain ?
Oui bien sûr, la chapelle reste cette maison
ouverte, mais pour combien de temps ? Ne faudra t il pas inventer ou
réinventer ces moments « ensemble » à l’heure ou ces chapelles
montrent un état avancé d’abandon ? Ne faut il prendre conscience que
notre richesse est dans notre diversité de l’ubac à l’adret ? Ne sommes
nous pas entrain de créer
l’irréversible ? Avons-nous pris conscience que nous sommes à l’heure de
nous éloigner de l’essentiel pour avoir centralisé, mis en place ces écrans de
fumée, là où l’humain a disparu, sinon se cache ?
Mais au fait, il me semble entendre, comme une
rumeur s’accrochant, alentour, à nos
lacets, j’ai l’impression de voir monter le BUS CITOYEN …à l’heure de
l’emmontagnée !
Pierre VILLENEUVE
Les photos jointes sont de MARTINE. Merci à elle
