Rétablit la source thermale de BONNEVAL LES BAINS
Vers l’an 168 de l’ère chrétienne
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A l’heure où la pelle araignée tisse sa toile sur les pentes abruptes du Versoyen, au droit du pont de la filature Arpin, la connexion rugit déjà dans le pipeline. La chambre de liaison, au plus prés du pont traversant la route des plus grandes stations de ski d’Europe, s’impatiente d’entendre couler la douce musique de ces eaux thermales qui vont foncer à l’Unité de mise en bouteille de cette eau thermale trop long temps ignorée.
Prochainement vous découvrirez sur notre blog la suite des travaux, mais pour l’heure, afin de nourrir notre passion pour cette eau thermale, enviée déjà par des restaurateurs grenoblois, découvrons donc la fabuleuse histoire de source inépuisable de bienfaits, vecteurs essentiels de guérisons en tous genres.
« En 1711, des officiers français furent autorisés à passer quelques jours aux bains de Bonneval : Une lettre que le sieur Cléaz adressait au syndic de l’endroit l’atteste.
Depuis bien longtemps ces thermes sont un lieu de rendez vous pour les malades de la Région, qui vont y chercher un soulagement à leurs douleurs rhumatismales, la guérison de quelques affections cutanées ou une modification à des altérations de sang, aux chloroses et aux anémies que ces eaux ont, d’une façon, spéciale, la propriété de corriger.
Le cercle de leur clientèle s’étend chaque année, ce ne sont plus seulement les gens de la vallée qui les fréquentent, de nombreux étrangers se plaisent à venir y passer quelques semaines dans l’été, quand l’atmosphère des plaines devient suffocante pour l’intensité des chaleurs… ( NDLR : réchauffement ? )
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Les eaux thermales de Bonneval jaillissent au hameau de ce nom, prés du torrent des chapieux, à six kilomètres de Bourg saint Maurice et de Séez, localités très fréquentées à cause du passage du col du petit saint Bernard. Elles ont une température de 36° centigrades : elles sont très abondantes. Bien qu’elles soient connues de temps immémorial, elles n’ont lamais eu jusqu’ici qu’une utilisation locale. Elles n’ont encore été l’objet d’aucun travail chimique ; elles dégagent une odeur d’acide sulfhydrique, et leur dépôt, produit par évaporation spontanée, leur indique en plus une nature saline et ferrugineuse.
La vallée de Bonneval offre des sites sauvages et pittoresques bien appréciés des touristes ; elle aboutit à Saint-Gervais, Sallanches et Chamonix par le col du Bonhomme, à Courmayeur – Italie – par le col de la Seigne et l’Allée Blanche, et dans la belle vallée de Beaufort par le féérique vallon de Roselend. »
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Voila se qu’écrivait le Dr Empereur, Membre de l’Association des Médecins de France et du Club Alpin Français, Officier d’Académie, Député de Tarentaise et Sénateur de Savoie en 1909, rappelant entre autre qu’en 1855, M.Caloud, lors de l’Exposition Universelle de Paris, rapportait les bienfaits des sources minérales de la Savoie et plus particulièrement des eaux thermales de Bonneval Les Bains.
Pierre VILLENEUVE