LA MAIN DE YOHAN...UN OUTIL PERFORMANT !
En pénétrant dans l’atelier de carrosserie de
Mathieu Royer, à l’enseigne des Colombiéres, il régnait comme un concerto à
huit mains. Chacun, avec son corps, ses bras, parfois son masque, souvent ses
gants mais aussi plus loin dans des gerbes d’étincelles, seule la parole était
donné à l’outil. Yohan s’exécutait comme un concert entre pistolet à air
comprimé et pierre ponce, dans un nuage opaque fait de travail, de précision,
et d’application. N’écoutant que ses gestes et les conseils de Bertrand,
ouvrier, mais aussi son maître de stage, l’apprenti empruntait la trace de son
tuteur.
Yohan allait conjuguer
des verbes :
« Savoir penser...savoir faire…savoir être »
Vous avez dit 15 ans ? Oui assurément. Yohan
ceint de ses habits de lumière, nous donnait une bien belle leçon
d’intelligence. Tout jeune il avait compris que son avenir était dans la batte
à planer, dans le marteau postillon ou à garnir. Il avait intériorisé qu’il lui
fallait allier le savoir et l’intelligence. Ses mains se mettaient action du
cerveau aux bouts des doigts. L’important était de transcender la matière.
« Redonner du galbe à une aile, effacer les bosses sur un capot,
redresser un pare choc, ce sont des actes forts qui s’échangent tout en
domptant la forme. Ainsi Yohan donne déjà un sens à sa vie.
Un garçon hors norme,
Conforté par ses parents, le
CFA l’ Erier et les entreprises.
Bertrand, son maître de stage |
L’apprentissage
une chance pour réussir !
Ainsi Yohan de l’ entreprise locale et les bancs
de l’école de l’ Erier, allie théorie et pratique. « Dernièrement j’ai
fait me premiers essais en peinture et le patron, mais aussi le maître de mon
stage sont satisfaits. Je suis fier et heureux de rentrer dans le moule. »
La vigilance de Yohan était dans la sécurité en atelier mais aussi dans le
cadre de sa tenue, ses protections du casque anti bruit, aux gants, à la
combinaison aux lunettes de protections.
Yohan Briançon |
Un enfant « des Provagnes »
somme toute comme les autres
A l’heure de suspendre son bleu de travail, à
l’instant de quitter l’atelier, Yohan doit retrouver les copains : les
deux Théo, Quentin et Marie et de parler, foot, moto, politique mais aussi de
la dernière Bugatti Chirron.
La Trial 125 attendait impatiemment dans le
garage, Yohan nous échappait, sous quelques volutes de fumée, pour mieux le
retrouver un jour……
En tenue d’ouvrier !
Pierre VILLENEUVE