Déduction fiscale du rachat de trimestres de retraite
Pour certaines personnes proches de l’âge de la retraite, le rachat de trimestres de retraite (au titre d’années d’études, principalement, pour lesquelles moins de 4 trimestres sont validés) peut permettre de liquider sa pension plus tôt avec le taux plein (50%) pour la retraite de base (à partir de 62 ans) en augmentant le nombre total de trimestres pris en compte pour le calcul de la pension (aujourd’hui 166 sont nécessaires pour liquider sa retraite à 62 ans, puis il en faudra 167 d’ici quelques années, etc… ) .
Un des avantages du dispositif est que ces rachats de trimestres (coûteux à l’approche de la soixantaine) sont déductibles du revenu imposable de l’année au cours de laquelle ils ont été payés. Problème: cet avantage n’en est pas un cette année, en 2018, puisque fiscalement, s’agissant de «l’année blanche» précédant le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, les montants de rachat de trimestres effectués en 2018 ne peuvent pas donner lieu à une déduction fiscale (on ne paiera pas, en principe, d’impôt au titre de 2018)...
Ce qui dissuadait de racheter des trimestres dans ce contexte, l’avantage fiscal à la clef pouvant être très important pour les contribuables imposés dans les tranches à 30% et plus.
Le site privé d’information sur la retraite, Simul-retraite.fr (Groupe Maximis) indique toutefois que «pour tenir compte de cette situation, l’Assurance Retraite a exceptionnellement prolongé le délai pour effectuer le paiement de vos rachats de trimestres dont vous aurez fait la demande en 2018. Ainsi, vous pourrez déduire les montants versés en 2019 de vos revenus imposables».
Une mesure qui pourra conforter le choix de ceux qui désirent faire leur rachat au titre de cette année 2018, plutôt que d’attendre l’année prochaine pour racheter des trimestres. En tout état de cause, dans l’un ou l’autre cas, la réduction d’impôt ne jouera que pour les revenus de 2019 pour lesquels l’impôt sera établi et régularisé en 2020.