Des indications très précises sur la longueur du chemin
parcouru à l'époque gallo-romaine étaient données aux voyageurs au moyen de
stèle en pierre, quelques fois en marbre, de forme cylindrique ou
quadrangulaire ayant en général deux mètres de hauteur et sur lesquelles on
inscrivait, avec le nom et les dignités de l'empereur régnant, les distances
des localités entre elles ou cumulées depuis l'origine de la route. Ces stèles
étaient espacées de mille en mille pas. On les appelait des bornes milliaires.
Les romains donnaient aussi le nom de lapides, de sorte
que pour dire : à la seconde pierre milliaire, ils disaient seulement: ad
secundum lapides...
Au long de la voie romaine, entre Vienne et Bourgoin, des
localités telles que Diéme, Septéme, Octavus, qui s'orthographiaient
aujourd'hui : Diémoz, Septémoz, Oytier, ont la signification incontestable de
dixième mille, septième mille, huitième mille.
Sur la même voie romaine de Vienne à Milan les mêmes
particularités se retrouvent en Val d'Aoste. L'abbé Henry, historien de la
vallée, n'hésite pas un seul instant à les traduire, documents à l'appui.
Comment étaient indiquées les distances
et les altitudes
___De Moutiers à Aime = 2 lieues et demi et à 389 toises (au
dessus de la mer)
___De Bourg Saint Maurice au col du petit Saint
Bernard = 1 lieue et à 1132 toises
___De Bourg Saint Maurice à Ste Foy Tarentaise = 1 lieue et
demi et à 502 toises
___De Sainte Foy Tarentaise à Tignes = 1 lieue et demi et
561 toises
Pierre VILLENEUVE
(texte des archives paroissiales)