LA THUILE DE VULMIX
Roger,
Il va trouver sa place dans la bibliothèque déjà bien garnie par ceux qui vous ont précédé.
Nous savons d’ores et déjà, à notre grand regret que nous ne
pouvons pas la consulter.
Une fois de plus nous
serons désemparés quand le besoin d’informations se présentera.
Vous étiez le dernier acteur vivant qui pouvait encore nous
renseigner sur tout ce qui a fait que la Thuile soit
vivante. La mise en commun des forces vives et des moyens ont permis à chaque
foyer de prospérer. On peut citer la fruitière, le troupeau de génisses, les
corvées…
La construction de cinq routes agricoles et celle de
Changelinaz a amélioré les conditions de vie
et de travail.
Ceux qui restent devront se sentir plus adultes et
responsables mais ne pourrons évoquer le passé qu’en ayant été spectateurs ou
en puisant dans leur mémoire pour trouver les témoignages oraux de ceux qui
sont partis.
Il n’y aura plus de conversations en patois dans les
ruelles. Cette mélodie s’est tue.
La Thuile n’a-t-elle pas aussi tourné la dernière page d’un
livre ?
A nous maintenant d’écrire le prochain tome en s’inspirant
des précédents.
Merci Roger