AUX ECHINES DESSOUS !Sur ce versant du soleil, le climat est intransigeant « quand il fait froid..Il fait froid mais quand il fait beau alors les soleils nous inondent de leur lumière, de leurs bienfaits ! »La famille Cretier, originaire des Echines, a su, garder en elle, cette culture ancestrale et conserver, dans cet écrin en bois sculpté à la gouge de l’émotion, cette écriture du savoir faire avec, à la clé, parfois illisible, cette terre qui vous parle, qui vous comprends, mais, ô combien, qui veut vous garder…comme une parole, une promesse, éternelle.
Marion & Patrice CRETIER ? Une autre génération !
C’est bien Nathan, leur enfant d’un an, qui vous prend comme témoin de cette belle aventure. Mais rappelez-vous :
___de Marcel Cretier et de son épouse Marthe, les grands parents, lui originaire d’Italie et elle des Echines Dessus avec leur dizaine de tarines à vivre dignement mais modestement et de fabriquer, à l’époque, de la tomme du pays.
___d’Yves Cretier et de Jacqueline son épouse, avec cette double activité à la communauté de communes de Haute-Tarentaise. A la ferme aux Echines Dessous il fallait mener, de concert, les 15 laitières...Il fallait aussi et surtout élever les enfants dans l’égalité des chances face aux nouveaux besoins. Le lait était apporté à la Coopérative Laitière de Haute-Tarentaise, mais il n’y suffisait pas, d’où un 2° emploi.
Et puis Patrice, s’est installé en 2013, à l’heure de voir ses parents prendre la retraite, 3 ans durant aux échines dessus, avec ses 18 tarines. Là aussi il a fallu que Patrice prenne un emploi au Collège de la cité scolaire à titre d’ouvrier d’entretien.
La construction du bâtiment d’élevage était décidée
Ainsi en 2016, Patrice entreprend de faire construire le bâtiment d’élevage à l’entrée du village des Echines dessous. Il décide de créer un espace pour 26 tarines sur une superficie de terres en prairie de 50 hectares « c’est la norme ! Je peux exploiter les prairies en alpages ici mais aussi à Viclaire. Ces prés de fauche me permettent d’engranger du foin de haute qualité de préférence en vrac, plutôt qu’en balles rondes. En effet en vrac, la fibre, les aromes, les parfums, les fleurs séchées sont nécessaires afin de garder la valeur nutritive à l’heure de nourrir le troupeau en hiver. ! » Patrice est de cette tradition de la traçabilité, il a appris à respecter les traditions de sa famille « le foin doit avoir un certain aspect cette texture, cette souplesse, il faut le sentir afin de comprendre l’alchimie et puis il y a ce vecteur indispensable de l’analyse avec la lecture des coefficients ! »
Tout est fin prêt le 31 octobre 2006 pour l’ouverture du bâtiment
Et puis un certain jour, comme chaque année il a fallu faire contrôler l’ensemble du matériel agricole et surtout la salle de traite. Ce matin là est arrivée une technicienne « Marion ». De cette journée on retiendra le sérieux de l’entretien de l’ensemble des matériels agricoles, mais aussi on repérera un certain regard, une certaine complicité. Coup de tonnerre ? Pas vraiment :! coup de foudre ? Assurément !
De ROGNES – 13 aux Echines Dessous – 73 –
Marion et Patrice regorgent de ce bonheur émouvant. Marion, passionnée du bétail et des tarines, a bien voulu continuer son chemin de vie avec Patrice. De concert ils déclareront : « nous allons créer au mois de Mai prochain un GAEC. Notre rythme est convenu avec notre petit Nathan mais aussi Justine et Antonin. Dans notre organisation nous faisons appel à « une perle » qui nous permet de partir 2 ou 3 jours au moins deux fois par an, ainsi le troupeau est sous contrôle tout comme l’exploitation.
Une famille hors du commun, quelque part séduisante !
Le soleil venait réchauffer la bien belle rangée de veaux, « Pearl » le border coli, tournait autour de nous, Patrice devait terminer sa matinée, Marion allait préparer cette fameuse ratatouille aux herbes …de Provence, assurément. « J’ai hâte de revenir au jardin et de m’occuper des fleurs comme les jonquilles et surtout les glaïeuls ! » dira t elle.
Quitter son pays natal, Marion évoquait Hugues et Christine ses parents mais aussi leurs 50 chèvres et ce sacré fromage au senteur de garrigue. Elle parlait des vignes et du vin rosé et rouge tirés de l’exploitation à Rognes, elle pensait à Anaïs sa petite sœur, « le foehn à remplacé le mistral » aux échines dessous cette famille a donc construit un nid prés de la ferme, le courage est dans ce concerto à 4 bras, Patrice et Marion nous ont appris ces règles fondamentales de la passion, de l’humilité, du partage, des bienfaits de cet esprit de famille qui grandira en sagesse. Et puis peut être qu’un jour nous gouterons le Beaufort de Patrice et Marion avec les vins de Hugues et Christine,
Avant de retourner auprès de ses tarines Patrice nous a lancé « N’oubliez pas de remercier Cédric et Yohann du GAEC de l’Armoise .. ! »
Pierre VILLENEUVE
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| COMME A L ÉCOLE...CHACUNE SON ARDOISE ! |
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| Vue Générale de ROGNES |
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| ROGNES ... LE VILLAGE DE MARION ! |
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| LE bâtiment D' ELEVAGE du GAEC A L' ENTRÉE DU VILLAGE DES ECHINES DESSOUS |