LA RELATION
ENTRE UN MAL-VOYANT ET SON CHIEN GUIDE !
ENTRE UN MAL-VOYANT ET SON CHIEN GUIDE !
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Il était presque 10 h, Michel attendait le passage de
la navette – LA RONDE – Élégant à souhait avec son chapeau de feutre, sa canne
blanche patientait. Son labrador, couleur cendre et feu, était assis prés de
lui, guettant, à l’envi, l’environnement prés de cet arrêt situé au pied de
l’entrée de la médiathèque.
Michel et
son chien guide ?
Une interminable
conversation sans mot dire !
Mal – voyant, Michel guettait les bruits, les sons
dans des images floues. Le calme et le silence permettaient de comprendre cette
communion, cet entretien dans deux types de relations. « Le labrador est
un vrai coéquipier au-delà de l’animal de compagnie. Avec moi, il s’amuse, mais
à l’heure de porter le harnais c’est l’esprit d’équipe qui s’instaure ».
Le chien guide permet au mal voyant de devenir indépendant. Ainsi à l’approche
d’une montée ou descente d’un escalier, un passage piétons, une bordure de
trottoir, un caniveau, l’approche d’un véhicule, d’un obstacle imprévu, le
chien – guide lui parle sur un registre de ce langage qu’eux seuls décodent.
Le chien choisit le
parcours pour nous
Le chien évolue à l’émotionnel. La navette – LA RONDE
– venait de s’approcher du point de montée. Le chien prend à son compte toute
tension nerveuse de Michel. Dés l’arrêt de la navette, Le chien repère le point
de montée, attend que la porte s’ouvre, marque un temps d’arrêt comme pour
donner un signal à Michel.
Le labrador avec son élégance, propose un chemin à Michel, un siège à portée de main, le
chien-guide, s’assied dans le passage tout prés de Michel, qui sent avec ses
jambes cette présence rassurante. Le conducteur de la navette va prendre tout
son temps afin de s’assurer que ces passagers sont bien accueillis et parfaitement
installés et sécurisés..La RONDE pouvait accomplir ce service bien utile à
Michel qui peut ainsi se déplacer sans contrainte dans la ville, sous le regard
bienveillant du Labrador.
Pierre VILLENEUVE
Nos remerciements à Michel… et à son Labrador, d’avoir
accepté ce portrait bien émouvant.