QUAND LE CERCLE SE DESSINE…UNE
VIE S’ORGANISE
Dans cette image, j’ai appréhendé
une composition similaire à ces peuples amazoniens qui, au delà et sans la
modernité, ont construit une civilisation. Ici le cercle n’est autre que la
souche de l’arbre, signe de vie, de prospérité et de continuité au-delà du
temps. Ce tracé est entouré de la végétation telle les forêts protégeant,
isolant, alimentant les peuples.
Ici pas de couleurs
caractéristiques. La nudité du noir, du blanc et les déclinaisons des gris
suffisent à comprendre.
Comprendre quoi ?
La distanciation est de mise
et nous n’avons rien inventé, nos anciens le pratiquaient. Cette distance
d’entre les cailloux, précisément bien posés, nous montre le respect de l’autre,
des limites à ne pas dépasser, comme la construction des huttes des paillottes
ou des casbahs. Sur ce socle éternel figurent des failles, des nervures, des
fentes dans ce bois séculaire. C’est l’image même des difficultés de la vie
durant. Dans ce cercle, tout est droiture, respectueux de l’environnement, il y a des limites à ne pas
dépasser, tout doit contenir dans le
rond, autour du rond, tout doit rentrer dans la danse, pardon dans la transe.
Cette imagination nous
rappelle la discipline du groupe, les limites à ne pas dépasser, le tout avec
ce rythme calendaire des ombres et des lumières dans ce monde minéral et
végétal, puisque le soleil distribue « à volo » ses rayons, avec ma
belle, qu’on appelle… parcimonie.
Pierre VILLENEUVE