lundi 7 avril 2014

DES ECHINES DESSOUS AUX ECHINES DESSUS ! 2 VILLAGES SEPARES PAR QUELQUES CARTANEES !

Des Échines Dessous aux Échines Dessus, 




des cartanées aux Échines Dessus


Les Échines Dessous " au pays des cartanées !"

René, Gérard ARPIN, qui se rappelle de la cartanée !

deux villages séparés ...
      de quelques " cartanées" !

Ces deux villages ne formaient qu'un seul quartier avant la Révolution et se séparèrent sous Napoléon I. Ainsi s'ouvrira deux écoles dans chaque village. " à l'époque nous étions 120 familles !" Les Échines" retrouve sa trace sur la carte Sarde de 1732.
 La vie des paysans s'organisait autour d'une économie tournée vers l'élevage. Le lait était apporté aux fruitières locales et ce jusqu'en 1953 et enfin jusqu'en 1967.
L'agriculture était ciblée sur le chanvre mais aussi on y cultivait le blé, l'orge l'avoine, le seigle et surtout la célèbre et fameuse pomme de terre des Échines. 
La cartanée ? une mesure agraire de 2 ares, 50 ca
" la journée d'un faucheur s'évaluait en huit à dix " cartanées". Aujourd'hui la seule économie subsiste en prairies, en alpages, en pâturages.
 Danièle ? racontez nous donc l'histoire de la cartanée !
"Le quartan" appelé aussi " bichet" et en vieux français " le boisseau". C'était une mesure de capacité pour matières sèches : céréales, pommes de terre... Il contenait approximativement 14 litres ..à ras bord ou 15 litres " comble" !
"Un quartan est nécessaire ^pour ensemencer une quartanée !" Mais d'une commune à l'autre il subsiste une différence due par exemple à la qualité de la terre, de la pente, de l'exposition. " l'étalon du quartan fait référence  en terrain plat !"
                             Danièle ? Mais qu'est donc une émine ?
L'émine est la somme de deux quartans et ce pour ensemencer donc deux quartanées. La " Seyterée" vaut 4 quartanées et la " journée" vaut dix quartanées. Cette mesure ne s'applique que pour les "prés de montagne" précisera René Gérard ARPIN, des Echines Dessous.
                         René Gérard se souvient de cette meure agraire.
" c'était un barème pour cultiver, une valeur de fauche..il fallait avoir le coup de main et la lame de la faux bien aiguisée !"  Et de poursuivre " cette mesure permettait de payer l'ouvrier agricole, de semer ! même, comme disaient mes parents " Une vache l'hiver avait besoin de 3 quartanées !" Heureux de parler de ce passé à portée de mémoire René Gérard précise " J'ai un champ par la travers qui s'appelle " la cartana !" il n'est pas loin de" l'arbra du ciè" ( l'arbre du ciel !)..mais oui  ! tout à coté du " plata del lumachè !" ( plateau d'escargots!).
                              Comment s'appliquait donc cette mesure ?
Une note de Mr Le SOUS PRÉFET DE MOUTIERS de l'An II, concernant l'application du système métrique, précisait au Maire de Bourg saint Maurice, comme à ses collègues maires des autres communes du canton " Vous savez que l'hectolitre équivaut à six bichets et une demi-mesure de Moutiers !"
Ainsi encore des Échines Dessous aux Échines Dessous, la mesure " cartan" n'est pas tombée dans les oubliettes..puis-qu’encore chacun en connait sa signification et sa surface !
Pierre VILLENEUVE

* en fonction des altitudes et des communes on écrivait soit cartan, soit quartan !)


Ce texte a été écrit grâce à Danièle et Ernest, du Sud Ouest et du document en communication, à René Gérard ARPIN, véritable mémoire vivante des Échines. Merci aussi à Denise PEZET pour la traduction dans la langue locale)