mercredi 21 octobre 2015

CONCERTO DE SONNAILLES, CLARINES, SONNETTES, CARRONS, CAMPANES, GRELOTS ET CLOCHETTES ..EN ATTENDANT LA DEMONTAGNEE !

Sonnailles et Clarines en France..Mais aussi Sonnettes, Carrons, Campanes, grelots et clochettes.
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Il y a dans différents musées de France, quelques sonnettes et clochettes du temps des Gaulois, des romains et du Moyen Age. Elles ont été trouvées à différents endroits du pays. De nombreuses clochettes en bronze en forme hémisphérique, hautes de 7 cm à anse ronde, mais aussi de forme conique ou pyramidale portant des petits boules aux 4 coins, ont été coulées par les Romains. 
 En Haute-Savoie et en Savoie
Dans un rayon de 200 km autour du lac Léman œuvraient la plupart des fondeurs de clarines de l'Europe. Cette région est le berceau et le centre de cet artisanat. ,Il y avait au XVIIème, XVIII ème et XIXème siècle toute une série de fonderies de cloches à vache. Ils ont fabriqué, à l'aide de moules de sable, des clochettes à piquet ou des clarines à anse de fer. En France il y avait beaucoup de grelots.
                                                    Haute-Savoie
En Haute-Savoie, il y avait : Jacques Payraud à Sallanches, Trottet à La Roche, Foret Pierre à Bogéve, Pollet à la Clusaz, Aubert à Thônes, F.M. à Villards-sur-Thônes, Pichiottio à Cluses, P.Fraudrain à St Gervais, A.Carrier à St André au Grand Bornand, mais aussi des G.M., Tochon, Joseph Rosset et son fils Joseph, enfin Jean Vulliet et son fils Dominique. A Chamonix, Pierre Devouassoud a commencé, dés 1801 des sonnettes. Ainsi allait naître l'anse carrée, la ronde, la bride, la queue, les housses pour laitonner les sonnettes..la série existera encore de nos jours avec ses fameux numéros.
                                                               Savoie
Dans le département de la Savoie ont œuvré : Pierre Gilliard à Queige, Joseph Obertino à la Chambre, Gérard Jean-Baptiste à St Jean d'Arves,. Au hameau du Villaret à Peisey-Nancroix, Jacques Merendon fut le premier saintier. Il a coulé des cloches d'églises, des clochettes d'enfants de chœur et de procession ainsi qu des clarines de vaches. Seul, son fils Augustin Merendon continua ce métier, se cantonnant seulement dans la fabrication de clochettes et de clarines.
A la fin de sa vie, il n'était même plus aidé par ses fils partis à Paris pour exercer le métier de bronzier. Comme il avait perdu la avue, c'est sa femme qui versait elle-même le métal fondu dans les moules. Augustin Mourut en 1895. Son filleul Michel Merendon a fermé la fonderie en 1930. Il a vendu les moules, la roue à aubes et le soufflet à un brocanteur. Le four qui a servi à fondre le métal a subsisté jusqu'en 1950. Les clochettes sont marquées "MERENDON A PEYSEY "ou " MERENDON" ou seulement "PEISEY"
A l'opposé de l'inscription sont représentés soit le Christ en croix encadré entre deux vierges et l'enfant, soit uniquement la Vierge et l'Enfant. Elles sont décorées de grands et petits soleils et des initiales du propriétaire.
L'image de la Vierge sur les clochettes de Peisey, suivant la légende et la mentalité populaire montagnarde, évita le malheur et l'intervention du diable. Les fonderies savoyardes ont fabriqué le même type de clarines que l'on trouve en valais et à bex. Pianfetti, commerçant de Sallanches et à Albertville, a fait fabriquer des clarines à son nom..
                                         A chacun son battant, son collier, sa boucle
Ainsi vont se parer les clarines, sonnailles, carrons, sonnettes et campanes de colliers, de battants, de boucles. Les parures envahiront le cou de nos ânes,  brebis, chèvres, moutons, agneaux, tarines, et de créer un bien beau récital dans les  alpages, dont le concerto va prendre fin dés le 24 octobre 20125... démontagnée oblige  !

Pierre VILLENEUVE

( ce sujet a pu être écrit grâce au document publié par Robert Schwaller - corrigé par Paul panchaud )