Joseph et Alexis BIOLLEY |
Auguste,Honoré Blanc |
La petite place du village, lovée entre l’école communale, la mairie annexe et l’église dédiée à Saint Martin de Tours, contenait à juste titre toute une population recueillie en communion à l’appel des noms de ces enfants de la terre de France, Hauteville-Gondon, qui, à la fleur de l’âge, à l’heure ou tous les rêves sont permis, à l’instant ou l’on espère tout de l’avenir, ont donné de leur sang, de leur vie afin que la liberté soit chérie.
Plus qu’une cérémonie : un hymne aux poilus !
Cécile Utile-Grand, Conseillère Départementale invitait tout un chacun à trouver sa place dans cet espace émotionnel. A son tour, Didier Jouniaux, Président de la section des anciens combattants et Claude Germain, allaient appeler ces « poilus « tombés au champ d’Honneur en 1915.
« Un terrible combat, un enchainement infernal de la France, 4 ans d’une véritable boucherie vécue dans les tranchées avec prés de 10 millions de morts, de disparus, de mutilés, de veuves et d’orphelins ! ‘’
De la tendresse sortie des gorges des enfants de l’école publique
Quel moment bien doux et plein de joie et d’espérance tiré des cordes vocales des enfants d’Hauteville-Gondon, entourés de la directrice et de la professeure des écoles. Florent Pagny était dans le chant, - le soldat – laissait échapper ces mots qui font du bien la où cela fait mal !
Ces sacrés poilus méritaient un appel
___Antoine, Auguste Chenal – Auguste Miedan-Chapelier –Auguste, Victorin Bimet – Jean-Baptiste Flandin-Granget – Auguste Honoré Blanc – Calixte Joseph Biolley –Jean-Baptiste Arnaud – Augustin Berthollet -
Cœurs d’enfants, Chœur de la chorale, évocation d’Anne Marie Bimet
A tour de rôle la parole était dans les yeux des enfants à l’heure de prononcer ces mots puisés à l’encre de ces lettres écrites sur le front :
___Ma Nini, il me semble qu’il n’y a plus ni jour, ni nuit..La réalité dépasse l’imagination ! «
___D’un côté on entend ..ma femme.. de l’autre..maman… mes enfants… achevez moi ! ne me faîtes plus souffrir
___Le sang coule à flots, mais nous avançons quand même, marchant sur les morts
___Un tir de barrage aux gaz asphyxiants ici, douze mitrailleuses là. On enlève une, deux trois tranchées…
La liste est longue, les enfants sont restés dignes…
Anne Marie Bimet interviendra pour raconter ces faits d’une guerre terrible, atroce. Le silence était partout sur cette place publique tout en écoutant ces récits parfois insupportables.
Il fallait bien un retour au calme…Luce Costerg et la chorale d’Hauteville-Gondon, libéreront à souhait l’environnement émouvant en interprétant « les gueules cassées « et Liberté » ..Un bien mot de la fin.
La Conseillère Départementale , mais aussi conseillère municipale déléguée à Hauteville-Gondon, invitait tout un chacun à partager ce verre de l’amitié bien à propos, après avoir remercié l’ensemble des présents, des corps constitués civiles et militaires mais aussi celles et ceux qui ont permis la réussite de cette cérémonie qui restera dans les mémoires.
Pierre VILLENEUVE