L’École – Fruitière …d’hier à aujourd’hui !
Créée en 1894 sous la direction de Mr Béjean, ancien élève de l’École de Fromagerie de Poligny dans le Jura, cinq élèves constitueront la 1° promotion jusqu’en 1921. En effet les moyens de l’École sont très limités.
Admis à partir de 16 ans avec examen d’entrée, les élèves sont logés en dortoir mais doivent trouver, à l’extérieur de l’École- Fruitière, les moyens afin de se nourrir.
Chaque rentrée « scolaire » aura lieu le 1° octobre de chaque année alors que la formation théorétique se déroulera sur un cycle de deux années. A la suite de cette scolarité débuteront ainsi les cours pratiques au gré des fermes alentours.
Jusqu’en 1930, le chauffage des cuves sera assuré par un foyer central alimenté au bois.
Actuellement l’ensemble du bâtiment accueille les comptoirs de vente de la Coopérative laitière de haute-Tarentaise à haut débit. Un autre partie accueille (jusqu’à quand ?) les locaux de la médiathèque.
S’il est vrai qu’il se murmure un rachat des surfaces occupées par la médiathèque par la Coopérative Laitière d Haute-Tarentaise, il conviendra de régler le délicat inconfort des clients ( patients) qui, à la queue leu leu, attendent soit à l’intérieur des locaux soit dehors, afin de se faire servir les délicieux fromages du Beaufort à la Tomme de Savoie, du Sérac à la tomme de chèvres en passant par les délices de la charcuterie, des crozets, sous des regards sur le Génépi ou les confitures de myrtilles sinon l pots de miel.
Pour l’heure c’est Pierre DAVOINE, sous ses 102 ans, Professeur à l’École -Fruitière de la promotion 1943-1944, qui nous transmets cette bien belle photo.
Comment ne pas évoquer également ce centenaire « bon pied bon œil, toujours parmi nous » qui était aussi chef du réseau de résistance pendant la drôle de guerre 39-45,avec cette mission périlleuse mais essentielle de nourrir les poches des maquisards au gré des fermiers et agriculteurs et donc qui apportait, en déjouant la vigilance des allemands, la précieuse et vitale nourriture en nature ( volailles, œufs, fromages, pains, vins…) afin que nos valeureux résistants gardent, cette terre de France libre !
Pierre VILLENEUVE
(Merci à Nicole et Gaby Ayet, d’avoir été ce lien indéfectible, d’un homme valeureux que, certainement, nous retrouverons en juin prochain aux Chapieux…mais chut !)