Christine MIQUET |
Michel et Christine |
EXCEPTIONNELLE FEMME EN BLANC, MÈRE EXEMPLAIRE, CHRISTINE MIQUET NOUS A QUITTES SOUS UN CIEL BLEU IMMACULÉ …COMME ELLE !
Franchir la grande porte de l’église paroissiale, accompagner l’âme de Christine Miquet le long de cette nef remplie de celles et ceux ayant tenu à témoigner leur compassion, écouter un AVE MARIA dans la langue de Goethe, laisser ses yeux se promener sur des roses blanches, abandonner ses larmes sur des cils embrumés, vivre l’ultime à l’heure du dépôt des bougies au pied de l’autel, être accueilli par Anne-Marie et Maryvonne et de Jérôme Deschard, membre de l’équipe de l’animation pastorale, laïque engagé, qui ont concélébré la cérémonie religieuse, c’est bien une famille intimement unie que les nombreux fidèles, ami(e)s, collègues ont pu accompagner Christine sous les voûtes célestes.
*************************
Après la fin du glas, le temps était venu de tenir une lampe allumée, aimer et se savoir aimé ! Les chants suivaient le tracé du chemin du ciel visible, la montée devenait lente mais douce « tes yeux verront le bonheur, la souffrance a disparu, ce nouveau monde est désormais le tien, Christine…Mais alors pourquoi tant de larmes ? A l’heure de déposer ces roses blanches qu’elle aimait tant ?...Comme un chant, un murmure s’élevait dans le chœur, la famille intimement unie, allait donc accompagner cette femme de cœur rempli d' affection vers cette épouse, cette mère, cette mamy.
Christine arrivait d’Autriche, en terre de FRANCE
Avec comme seul bagage l’amour qu’elle portait à Michel
Cette arrivée sur le sol de France a été très difficile. Elle ne parlait ni ne comprenait pas un mot français. L’amour et l’admiration qu’elle portait à Michel ont été plus fort que l'appel de sa terre natale. Plus forte que maman ? Il ‘y a pas ! Nous l’avons vu avec cette soif d’apprendre, de dépasser l’inaccessible. Elle a accompli son parcours de vie en élevant cette famille qui la pleure aujourd’hui. Souvenons vous de cette femme, rendons grâce à cet épuisement car elle nous a tout donné..jusqu’à ce jour : sa vie afin que nous vivions heureux !
Ces mots que l’on prononce avec de partir…
Puisque partir ce n’est pas mourir !
De Goethe à Molière, Christine doit nous servir d’exemple dans cet amour sans frontière. « Tu as assumé notre éducation avec une grande maitrise. Tu as appris seule le français, devenue aide-soignante (merci sœur Arsène !) Ton courage a été puisé à la rosée de ces matins chaque jour plus beau, plus haut, plus fort. Ton talent s’est exercé au bloc opératoire.
Oui ici chacun de nous détenons un peu de toi, maman, tu as tout donné pour mieux nous éduquer, nous aimer, nous élever...tu as nourris de ton âme le corps, tu as sauvé de tes mains des vies…Ton regard était le meilleur remède réparateur, ton sourire soignait les douleurs avec force et détermination.
Maman comment organiser les fêtes de Noël sans tes succulents gâteaux avec ces petits paquets pour chacun pleins de toi ! Maman embrasses très fort, là haut, ton fils et ton frère, je sais tu penseras à illuminer nos yeux le 24 juin prochain lors des feux de la st jean dans les montagnes du Tyrol autour de St Johan..Oui maman nous t’attendrons !
Plus qu’un phare..Une maminou !
Je me souviens de bien des moments, je garde en moi ses longues caresses de tes mains si douces dans mon dos. De ses longues promenades, de nos conversations le soir, je me souviens de ces odeurs de soupe, incomparables, je me souviens de ton amour, de ta présence, de ton éducation, tu as fait de moi ce que je suis aujourd’hui…Tu vas terriblement me manquer ma maminou !..Je t’aime !
Maman où est-elle donc ta main qui me promenait dans les marais ? Où sont-elles nos envolées lyriques à refaire le monde ? Où est elle partie cette complicité et de cette fierté que tu sois ma maman ? Notre bonheur est que tu ne souffres plus…Mais ce que nous sommes sûrs…c’est que tu vas continuer à nous protéger !
Un hommage appuyé de ses collègues de l’Hôpital
Après une pause et tant d’émotions Jérôme Deschard, en prenant la parole permis à tout un chacun de reprendre son souffle.
Ses collègues de travail ont rendu hommage à l’aide soignante Christine. Femme d’exception qui savait distribuer ses sourires rassurants. travail, au. « Merci de nous avoir appris notre métier grâce à ta compétence reconnue pour tous les personnels de l’Hôpital ! »
A la volée, il a fallu laisser partir Christine
Les bouquets de fleurs blanches, les roses, bordaient le chemin que Christine allait emprunter. Les bras se sont unis, les étreintes se sont manifestées comme pour rompre cette solitude, les larmes ont couru sur le bord des paupières, les mains se sont jointes cherchant une présence, une affection, un geste d’amour. A l’unisson les nombreux fidèles, ami(e)s, collègues ont créé ce cercle, spontanément, afin de contenir ce chagrin. Le cantique :
«Sur le Seuil de sa maison »
Pouvait envahir les gorges serrées.
Pierre VILLENEUVE