mardi 20 juin 2017

QUAND LA FILATURE ARPIN "JEUNE" de ses 200 ANS EMERVEILLE LES ENFANTS D' HAUTEVILLE GONDON !















QUAND LES ENFANTS DE CM1/CM2 DE LA CLASSE D’ AURÉLIA POUSSENT LA PORTE DE 200 ANS D’ HISTOIRE A LA FILATURE ARPIN ET
 S’ÉMERVEILLENT DES MÉTIERS A TISSER !

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Dans le cadre du projet d’école, Aurélia Besançon, professeure des écoles à Hauteville-Gondon, avait choisi « le patrimoine  environnemental ».
Après une visite du col du petit Saint Bernard, la Chanousia, l’Hospice et le Cromlech, une rencontre avec l’architecture des Arcs et le talent de Bernard Taillefer ayant défié les lois de l’équilibre et du fil à plomb, une prise de conscience de la fabrication du Beaufort à la Coopérative Laitière de Haute-Tarentaise, Jean-Marie Chevronnet, guide du Patrimoine de la Facim, avait conduit les 15 enfants à  la filature ARPIN.
           Il suffit de pousser la porte et de pénétrer l’espace datant de 1817 !
Les soleils séerains s’engouffraient dans les interstices des métiers à tisser et déjà faisaient briller les yeux des enfants émerveillés ! Le grand livre de la filature s’ouvrait sur 200 ans d’histoire. Avec sa pédagogie et sa capacité à s’adapter à l’âge de ces enfants, Jean-Marie va donc travailler..Pardon éveiller les enfants avec les sens ! Ainsi au tissage il ouvrira les narines, au toucher il donnera une lecture proche de la laine qu’elle soit noire, brune ou blanche ! Plus loin après le tissage, les enfants comprendront le goût, les saveurs, les odeurs de cette graisse qui parfume et délie les fibres prés du batteur sous des senteurs de séchage. Tout à côté le Loup ne dormait que d’un couvercle et de lui prélever la douceur de la laine tissée : le filage devenait réalité, le loup démêlait  la fibre ! Chaque enfant emportait un brin de laine tissée comme un trésor de la mutation de la matière !
                                       Vous avez dit cardeuse ?
Les enfants restaient concentrés par tant d’histoire apprenant des mots nouveaux, des mots d’ici et d’ailleurs des mots « tels tissage à ne pas confondre avec tricotage ». Les enfants apprenaient, buvaient les explications de Jean-Marie sans perdre de vue le travail sur les métiers à tisser de Jacky, de Jacques et de Flore. Le silence était dans les rangs, chaque enfant voulant apprendre.
« Carder est tiré de chardon ! Chardon ? Son aspect permet de peigner la laine ». et de poursuivre « Ici vous apercevez une toile de bure ! Bure ? Comme ces habits des moines ? Bure comme tissus sur le bureau ! Jean-Marie distribuait à l’envi cette leçon  d’apprentissage au tissage et à ses déclinaisons !
               Découverte et origine du métier à tisser « JACQUARD »
Ainsi va se dérouler, telle une bobine de fil, une matinée riche en savoir faire. Chaque enfant ayant pu capter quelques échantillons de cette matière merveilleuse qu’est la laine. Les questions venaient occuper la surface de la curiosité, un dialogue s’installait avec Jacky, Jacques et Flore. Les enfants avaient besoin d’en savoir plus !
Il fallait bien revenir sur le chemin de l’école, non sans remercier Flore Jacques et Jacky d’avoir, un instant arrêter la danse effrénée des bobines pour bien faire comprendre la jeunesse et donc l’avenir de ce métier sans aucune ride, et peut être susciter des vocations..On a tant besoin  de nouvelles petits mains !

Pierre VILLENEUVE