Josiane - 3° à gauche - |
Josiane s’est endormie pour l’éternité au Mas.
Sous des clapotis de la soudeillette, à l’heure où la nature renaît de ses cendres d’un printemps chaotique, l’Été était à l’aune de ces rosées du matin, où se mêlent ces bonheurs écrits à l’encre des silences. Alors que les soleils de Corrèze appelaient à fêter le zénith d’un été annoncé, Josiane a donc fermé ses yeux et de rejoindre ce firmament qui court dans la nuit désespérément lugubre, trainant cette voie lactée, véritable trace indélébile du chemin des troubadours.
Le Mas a perdu Josiane, femme au grand cœur.
J’ai eu cette chance de la rencontrer au hasard des saisons. Elle avait cette faconde particulière de vous accueillir avec son regard qui se posait sur vos yeux. Capable de communiquer avec ce monde qui l’entourait. Généreuse, aimante, sociable, elle gardait en elle quelque chose d’enjouée. Sa spontanéité était à l’image de son charme. Parfois timide, elle observait ce monde, souvent à l’écoute de l’autre, elle gardait dans son écrin d’amour une grande place à sa famille à toi Adrien. Josiane avait ce surnaturel, ce don de vous offrir des instants magiques à celle ou celui qui était au bord du chemin…
Oui Josiane avait une définition particulière du mot : Aimer !
Vous l’avez bien compris Josiane était une protectrice, affectueuse, généreuse. Son jardin secret vient donc de refermer son portail. Désormais Josiane est partie dans ces grands espaces immaculés que l’on appelle ciel, nous chercherons sa présence sur ces gros nuages pleins de larmes, qui désormais, vont traverser notre vie, souvent, toujours, nous évoquerons Josiane !
Mais au fait… et si partir ce n’était pas mourir ?
Josiane sera parmi nous de tous les matins à l’heure de l’angélus, elle sera présente « puisqu’elle sera juste de l’autre côté du chemin, juste sur les berges de la soudeillette qui coule à deux pas du Mas, un espace où subsiste un esprit d'équipe solidaire ! »
Pierre VILLENEUVE