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De tous temps, dans des temps pas très lointain, subsistaient des sapeurs pompiers bénévoles, regroupés sous le vocable, comme à Les Chapelles : « Compagnie de 1° intervention de la commune », « Les sapeurs pompiers de la Compagnie », « la 5° section du CSP ». Des décennies durant, ces hommes du feu, volontaires, bénévoles s’étaient regroupés afin de protéger les habitations et d’assurer les premiers gestes afin que les incendies ne prennent le dessus. Chacun de ces hommes habitaient le village, travaillaient au village tout en exerçant leur profession.
Être pompiers bénévoles ! C’est s’approprier son territoire
Ainsi au fil des manœuvres, des interventions, des formations va se créer une union sacrée afin de rester maître du feu. Ce ciment solidaire, cette complicité, cette surveillance environnementale, vont faire que chacun pouvait dormir en paix, les sapeurs veillaient.
Le matériel était entretenu, les tenues brillaient sous les cirés, les casques donnaient de la couleur, la sirène devenait tocsin, les manches se retroussaient, il fallait sauver ou périr. Pourtant Sainte Barbe veillait sur ce corps aux cernes émoussées lors des retours d’opération. L’eau du bachal y suffisait afin de redonner du lustre à ces regards fiers d’avoir maitrisé une fois de plus une fois encore.
Et puis il a fallu se résoudre à fermer la porte de la caserne
Certainement la réorganisation des secours et la centralisation des matériels tout en composant avec des pompiers volontaires et professionnels, devenait incontournable et de concentrer des puissances de feu sur les interventions. Pourtant à l’heure actuelle il faut plusieurs minutes pour se rendre sur les lieux. N’était il pas plus sage, plus rationnel de conserver sur place ces veilleurs de nuit, ces observateurs, cette présence de proximité tout en alertant le centre de secours principal ?
Ne fallait-il pas garder des sentinelles sur place ?
Les populations des villages et hameaux d’altitude se sentaient protégées par cette connivence de proximité car chacune et chacun se connaissaient, connaissaient les lieux, les sens, les logiques, les lieux-dits, les points faibles, le sens de l’eau, les vannes, les dangers.
Désormais l’histoire de la section des sapeurs pompiers de Les Chapelles dort d’un profond sommeil et n’alimente plus ces conversations d’autrefois….
…..Il était une fois ! des bénévoles...lanceurs d’alerte !
Pierre VILLENEUVE
Remerciements à Yves Dunand - Pivot pour nous avoir ouvert le grand livre de l’Histoire des pompiers de Les Chapelles et confié les photos ainsi publiées.