Christian David-Vaudey nous a quittés...Il venait d’avoir 67 ans !
En ce 2 janvier 2020, chacune et chacun étaient en droit d’espérer de faire ce vœux éternel de nous revoir et de passer l’An qui s’annonçait dans la joie, le bonheur. Hélas Christian n’a pas pu survivre à ce terrible destin. Le combat était inégal, la maladie a pris dans ses bras cet enfant borain.
Ce chemin qu’il vient d’emprunter est évidemment le nôtre, Christian a pris un peu d’avance…on était si bien avec lui, on était si heureux de poser nos yeux sur son regard apaisant.
Un homme de valeur, avec ce don d’apaiser, de rassurer.
A l’heure de la sonnerie du Glas, combien étions-nous, autour de cette famille éprouvée, à nous retrouver seuls, au milieu d’une peine, insupportable ? Combien de fois avons-nous essuyé nos yeux afin d’adoucir la détresse de sa maman, de sa compagne, de ses proches, Christian est donc parti avec ses étreintes, son humilité, son respect de l’autre, son besoin du partage… il est parti sans bruit, trop vite, trop tôt avec cette question lancinante ..Mais qui étais tu donc Christian ?
Sous les voûtes, les étoiles t’attendaient !
L’église ainsi allait difficilement contenir, celles et ceux qui avaient eu cette chance de te rencontrer dans ce chemin de vie. L’essentiel était de rester serrer les uns contre les autres afin de te dire notre désarroi, alors que les Cieux avaient grands ouverts leurs bras. Oui Christian, tu ne souffres plus, les douleurs se sont retirées de ton corps…La paix est désormais en toi…Mais combien tu nous manques Christian !
Pour une mère, l’insupportable reste de perdre son enfant !
Dans son homélie le prêtre Geoffroy Genin sut trouver ces mots qui manquaient à notre espérance « N’ayez pas peur, vous n’êtes pas seul ! Christian connaissait les chemins qu’il fallait emprunter .Prenons Christian en exemple d’une vie accomplie. Les Cieux immaculés t’attendent, tu atteindras ce paradis promis, grâce à ton sourire légendaire, tu seras accueilli dans ce pays où la souffrance n’existe pas. »
« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis » -Victor Hugo-
Le Glas annonçait le départ de Christian ...
Les portes de l’église de N.D. de l’Assomption devaient grandes s’ouvrir afin de laisser la lumière pénétrer dans la nef, une main allait caresser une dernière fois, l’heure du grand départ allait sonner..Une petite musique venait se poser sur nos larmes, comme un air d’accordéon…Christian dépassait les montagnes alentours avec ces paroles..
« Ce n’est qu’un au revoir Christian, oui nous nous reverrons ! »
Pierre VILLENEUVE