Édito dimanche 17 mai 2020
En manque de célébrations ...
Tous
les croyants souffrent de cette situation. Les églises, les temples,
les synagogues, les mosquées... restent fermées aux célébrations
publiques. Il faudra encore patienter un peu avant qu’elles puissent
rouvrir et permettre aux croyants de se retrouver pour célébrer
ensemble. En attendant, des familles font l’expérience de vivre une vie
d’église à la maison. C’est parfois l’occasion de resserrer les liens
familiaux et de redécouvrir l’importance de la prière en famille, de la
lecture de la Parole de Dieu et de ressentir l’importance de la
communauté dont on est privé et qu’on appréciera d‘autant plus de
retrouver le jour venu.
Une situation qui n’est pas nouvelle...
Nous
n’oublions pas que dans l’histoire de l’ Église, les chrétiens ont déjà
vécu cette situation, au début de l’ Église, durant les périodes de
persécutions ou de grandes pandémies. C’est ce que vivent des chrétiens
aujourd’hui encore dans des pays où la liberté religieuse est combattue.
Même dans ces situations dramatiques et risquées, Dieu n’abandonne pas
son peuple. Son Esprit reste présent dans le cœur des hommes de bonne
volonté. Il leur apporte lumière et force.
A 20h, le soir, on les applaudit...
Nous
n’oublions pas non plus tous ceux et celles qui, malgré les risques,
continuent leur travail au service de la société. Pas seulement les
soignants, mais aussi ceux que l’on redécouvre comme des acteurs
importants de notre vie sociale et qui méritent plus de considération,
que ce soit le balayeur de nos rues, la caissière de notre magasin,
l’agriculteur du coin... Toutes ces petites mains que l’on découvre
comme indispensables pour que notre société vive. A 20h, le soir, tous
méritent nos applaudissements. Après la pandémie, qu’ils ne soient pas
les grands oubliés et qu’ils soient mieux pris en considération.
Un jour de jeûne et de prière...
Afin
de demander à Dieu d’aider l’humanité à vaincre la pandémie du
coronavirus, nous entendons notre pape François nous inviter à vivre un
jour de jeûne et de prière en nous unissant à la communauté musulmane en
plein Ramadan. « Ce sera la première fois que toute l’humanité s’unira
pour un seul objectif : prier ensemble chacun selon sa foi ; ce qui
prouve que la foi unit » dit Mgr Gaid, prêtre égyptien membre du comité
de la fraternité humaine, groupe interreligieux à l’initiative de cette
journée de prière. Il invite les croyants à prier pour que les
scientifiques trouvent un vaccin le plus tôt possible. « Le virus nous a
fait comprendre notre fragilité et la nécessité de nous unir en tant
que frères. Nous ne pouvons pas nous en sortir séparément » a encore dit
le pape. Cette journée était prévue le jeudi 14 mai, mais on peut la
vivre un jour de son choix.