QU’ATTENDONS-NOUS DU MARCHE TRADITIONNEL DU SAMEDI ?
Voilà donc une trentaine d’années que j’ai eu ce privilège, cette chance, d’être au milieu, prés de vous, à vous rencontrer et respirer ensemble ces moments forts, je l’avoue souvent intimes prés de ces étals de nos confidences. Je vous ai senti grandir, évoluer le long de ces places et ruelles des marchés des samedis.
Combien de mots échangés, combien de fois ai-je eu de voir grandir vos enfants, me présenter, vos parents, vos ami(e)s, vos proches. Que de silences échangés, que de mots non dits, que de pupilles complices, que de gestes amicaux, que de saluts de vos têtes respectueuses..Je me suis senti prés de vous.
Je garde en moi , comme un bien précieux, ces moments « intimes ».
QUEL MARCHE DU SAMEDI DE DEMAIN
Alors, au fil de ces milliers de samedi nous ayant permis de nous croiser, au gré d’une bousculade toujours amicale, vous m’avez, consciemment ? Inconsciemment ? Passé ces messages mille fois répétés, mille fois modifiés.Les évènements actuels, notre économie lisible dans l’instant de s’approvisionner, donne toute la place à ce marché à tous vents du samedi.
Ainsi au fil de ces avis le moment n’est il pas venu pour les décideurs, sinon les visionnaires de donner un autre lustre à ce moment fort de l’approvisionnement quant au choix d’une nourriture saine, réelle de nos producteurs proposant aux consommateurs ?
REPENSER LE MARCHE LOCAL
Au fil des étals, chacune et chacun donnent son avis. Un seul endroit pour donner une autre vision du MARCHE au même endroit ? Qualifier et donc regrouper des spécificités et spécialités commerciales ? Garder le marché aussi bien sur la haut que du bas avec comme axe de communication le Grande Rue ?Le marché ne doit pas être que le moment de l’achat . Il doit être encourager ce moment d’échange culturel, cultuel. Il doit permettre la parole sur des lieux réservés. Le marché n’est pas, ne doit plus être, qu’une monnaie d’échange et de marchandises, il doit permettre l’union et le plaisir de se rencontrer. Il en est donc fini de ces informations ou de ces rencontres par écran et téléphone interposés…Il en va de nos identités, de nos cultures, de notre langue, de nos regards, de notre respect de l’autre.
DÉCIDER ? PRÉVOIR ? REDONNER DE LA PLACE A L’HUMAIN
Mesdames, Messieurs les décideurs, les gens d’ici, de là haut et du monde touristique ne sont pas que des consommateurs, ils sont en droit de vous demander de redonner AU MARCHE toutes ses valeurs.… « un bachal..un mulet…un anneau…un bonheur éternel »
Pierre VILLENEUVE