Peu à peu, l’ambiance se calme. Tous se regroupent autour du feu et la veillée se poursuit dans la fraicheur du soir, lorsqu’un jeune lance à la cantonade : « Ça caille ». Le feu avait faibli, se réduisant à quelques braises fumantes.
Plus de chaleur pour réchauffer les corps. Personne n’avait eu le souci d’ajouter du bois pour entretenir le feu. L’animateur en profita pour dire : « voilà, si on n’entretient pas le feu, il meurt et on se gèle. » C’est un peu comme dans la vie. En chacun de nous, il y a comme un feu. (feu de l’amour, feu de la foi, feu de l’amitié). Si on ne l’entretient pas, le feu baisse et peut disparaitre.
Cette histoire banale est une belle parabole qui nous invite à rester vigilants, à prendre les moyens d’alimenter ce feu qui est en nous. A chacun de prendre les moyens à sa portée. Un couple dit qu’il veille à prendre une soirée par semaine pour couper la télévision, la radio, le smartphone et prendre le temps de se parler, de se confier l’un à l’autre… il dit que c’est important pour entretenir l’amour qui les unit. Pour nourrir et entretenir le feu de sa foi, Guy Gilbert, le prêtre des loubards dit qu’il prend un jour par semaine pour se retirer dans une abbaye, méditer, prier.
Un jeune militaire écrivait tous les jours à sa fiancée en attente de se retrouver et de fêter leur amour dans le mariage. Des exemples parmi d’autres. Chacun, à sa manière, a trouvé le « carburant ». Ils n’ont pas attendu de dire « ça caille » pour alimenter le feu qui les habitait.