Les raves
Tempore raparum, tota gaudet Sabaudia, au temps des raves, toute la Savoie se réjouit.
Ce5e cita7on la7ne, a5ribuée parfois à Virgile ( ?) dit l’importance et l’ancienneté de ce5e culture dans nos montagnes. En effet, on en semait des champs en7ers pour nourrir bêtes et gens. Ce légume très commun qui se sa7sfait d’une terre ingrate et caillouteuse était quelque peu méprisé.
L’exclama7on patoise d’impa7ence, de colère ou de dépit Ròva ! Zut ! le dit bien. De même cet adage :
"Lò djòblò é pò kon;n kin on prin lè ròvè duz òtri, le diable n’est pas content quand on prend les raves des autres"
. En effet, ce n’est pas un véritable vol, étant donnée le peu de valeur de la chose.
Néanmoins, bien accommodée en cuisine, la rave est délicieuse, que ce soit en soupe, purée ou gra7n. Par ailleurs, la chair des cochons nourris aux raves n’avait pas son pareil. an ròva è sa ravouchi;
SEUL LE PATOIS EST CAPABLE DE NOUS FAIRE SAVOURER CES RAVES
EXPRESSIONS DANS LA LANGUE
- Ravouché : couper les feuilles des raves
Ravèyé : récolter les raves
LES DELICES SUBTILS DES US ET COUTUMES
Pour conserver les raves, on lèz én’bouzòvè, on les stockait dans un trou creusé dans la terre, la bouza, auquel on accédait par une trappe dans le sol de la cave.