En ce premier jour de novembre, fête religieuse légale et chômée,acceptée par Bonaparte lors du Concordat avec Pie VII, et non remise en question lors de la dénonciation du Concordat par Combes en 1905, le cimetière ( mot qui vient du latin coemeterium, issu du grec koimêtêrion…lieu ou l’on dort ) restera en ce jour de Toussaint, et 2 novembre jour des morts, un lieu très fréquenté, puisque le temps s’arrêtera un instant …, tradition généralisée et officialisée depuis le XIéme siècle.
Les services techniques ont, comme à l’accoutumée, porté tous leurs soins dans les allées certes mais aussi, que ces moments de recueillements soient paisibles.
A Séez, à Bourg saint Maurice comme ailleurs, chacun peut donc rendre hommage à celles et ceux qui ne sont plus là. Chacun aussi a fait ce choix, du caveau, de la concession en terre, chacun a choisi les fleurs de chrysanthèmes, de cyclamens ou bien d’autres, d’autres se sont retrouvés devant le funérarium, plus loin c’est le jardin du Souvenir qui recevra les cendres prés d’un rosier. Il y aura aussi ceux qui se rendront au cimetière pour penser à ces cendres dispersées au gré d’un site que seul l’esprit est capable de capter.
Il y aura ceux qui s’attarderont devant le caveau provisoire pour cet être cher rappelé trop vite, trop tôt, il y aura aussi ces anonymes qui s’arrêteront par hasard pour ne pas avoir de famille, pour être trop loin de ce petit cimetière ou reposent leurs parents, en cette terre, là où les racines continuent de creuser.
En ce jour de Toussaint le cimetière restera en tout état de cause le temple de l’esprit par une communion intime avec ces êtres chers à jamais disparus.
Pierre VILLENEUVE