lundi 5 mars 2018

CE N' EST QU 'UN AU REVOIR FRANCOIS !...OUI NOUS NOUS REVERRONS !

NOUS AVIONS TOUTES ET TOUS, EN NOUS,QUELQUE CHOSE DE FRANÇOIS !

A l’heure de la sonnerie aux glas, les bancs de l’église se sont remplis par celles et ceux qui avaient eu cette chance, ce privilège, cet amour d’avoir croisé les chemins de François VEILEX, décédé subitement à l’âge de ses 74 ans.
Il fallait donc partager cette peine commune certes, mais ne pas rester seul, se grouper, se savoir ensemble, blotti l’un contre l’autre, accompagner François afin que soit plus supportable, plus douce cette séparation.
Aux portes du ciel, la trace attendait ce fidèle. Les mains ouvertes vers l’éternité, allaient donc permettre à chacun de prendre, à son compte, cette espérance, ce nouveau destin, là où la souffrance n’a aucune prise.

                             Une cérémonie émouvante concélébrée par les prêtres
Geoffroy Genin, curé de la paroisse et Maurice Dunand, prêtre auxiliaire, allaient donc poser leurs mots sur les cœurs de chacune et chacun quelque part en recherche d’un chant à l’unisson. Il fallait s’y résoudre : Nous ne verrons plus François, nous ne pourrons plus poser nos regards sur le bleu du fond de ses yeux, nous n’aurons plus sa parole, il faudra bien se résoudre à continuer notre parcours et de nous rappeler de sa voix. François, consciemment nous a nourris de sa sagesse, sa générosité, sa disponibilité. Il avait un sixième sens du savoir rassembler, il savait s’arrêter au bord de la route, il prenait le temps de l’écoute, il avait cette dimension humaine hors du commun.
                                             Des voix se sont élevées sous les voûtes
C’est Henri Blanc qui a rendu, à juste titre, un vibrant  hommage à son sens de l’intérêt public, de son investissement pour les comités d’organisation «  il avait plein de projets dans sa tête dans le cadre de l’aménagement des territoires. Fidèle, engagé, modéré, juste, fiable... « François !... continu à veiller sur nous avec ta bienveillance coutumière ! » Nicole son épouse, avec dignité, nous a rappelé son parcours, sa conception de l’entreprise, ses 25 ans aux Frontières. La tendresse revenait au fil des mots, des silences, la séparation devait s’accomplir et de prendre à témoin l’assemblée. Les proches allaient ensemble laisser échapper ces mots qui font du bien et égrener, épeler, avec des gorges émues, chancelantes. La sincérité sortait comme un cri de douleur, avec des mots  laissant circuler, à la frange des cils, ces perles de chagrin, sinon pétrir ces mains insupportables.
Christophe Empereur, allait rappeler le parcours de François aussi bien au sein de l’entreprise Empereur-Frères comme directeur d’agence, qu’à la SEREP. Cet homme qui avait la droiture du travail bien fait, pouvait être cité en exemple...Comme une référence pour les générations futures.
                                                 Mais François c’était aussi….
Dans la foule d’un chœur d’église remplie d’âmes tristes il fallait bien évoquer que pour François il y avait aussi ce temps avec ses « potes », « ses amis » à passer des moments qu’il privilégiait autour de ce désormais célèbre « café du matin ». C’est parce que quelque part il était visionnaire que chacun voulait partager ce « petit noir » au comptoir de l’amitié. Là, François, donnait toujours et encore, on pouvait se nourrir de ses avis, jamais sans excès, toujours par passion, sagesse, droiture…N’était il pas un aiguilleur de nos consciences ?
                                 Ce qui fait la valeur d’un homme c’est sa bonté
Geoffroy Genin, curé de la paroisse , allait, dans son homélie, constituer ce ciment indispensable du mot ensemble. Le temps était venu de s’inspirer de son passage entre nous, la flamme des bougies n’était plus chancelante, François pouvait franchir les portes d’une autre vie, nous allions commencer à apprendre à aimer François, autrement, différemment, profondément «  il devenait cet homme porteur de cette torche de la lumière ». L’AVE MARIA allait nous aider à accompagner François et de comprendre ensemble le grand mystère de la vie.
Alors que chacun était invité à « être ensemble » à la salle paroissiale c’est comme une voix qui s’est élevée dans le cœur de chacune et chacun :
« Ne prenez pas un air solennel et triste !
                                    Continuez à rire de ce qui nous faisait rire…ensemble ! »
La mémoire de François venait de s’installer dans nos âmes !
Pierre VILLENEUVE