QUAND JOSIANE PRENDS SOIN DE NOS TALONS
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Les anciens ayant un incroyable talent, fabriquaient des objets à l’envi, en fonction de leur inspiration, souvent de leur besoin mais toujours par passion de travailler, faire vivre la matière, comme pour enfanter de leurs mains ces objets tirés dans « l’utile »
Du fabriqué...Maison
Au Villaret les anciens ont su prendre certes de la hauteur mais aussi ont gardé en eux un sens noble des mots : écologie, économie. Dans un coin de la grange, de la charpente ou de l’ estanco il y avait toujours « un machin à récupérer » pour le refaire vivre,
« Pépé était un fin bricoleur, économe et d’une efficacité redoutable »
Ainsi le grand père de Josiane tout en récupérant une planche coupée à son extrémité en V, eut cette inspiration soudaine d’y poser une vieille brosse de balai qui trainait.. « Par la travers » comme il disait. Sitôt dit, sitôt fait et nous avions ainsi de quoi fixer nos bottes ou nos sabots et de décrotter « comme disait la mémé » Par ces gestes nous pouvions nous déchausser sans peine, décrotter nos bottes ou sabots tout en respectant la propreté de la maison dés la porte d’entrée.
Mais le pépé avait aussi pensé à cet engin de toutes les courbatures. En effet souffrant (normalement !) de maux de reins il savait que la terre, au fil des ans, était de plus en plus basse dans ce jardin nourricier de tous les bonheurs, de toutes les saveurs de toutes les gourmandises, les fleurs de mémé en plus !
Pierre VILLENEUVE
(Merci Josiane pour ce témoignage à l’heure de trouver une occupation en ce temps de confinement !)
