Groupe de solidarité avec l'Ukraine - notre rencontre du vendredi 25 mars - informations
Nous
nous sommes réunis une nouvelle fois ce vendredi 25 mars à 18 H sur la
placette du Haut-Bourg à BourgSt-Maurice et voici quelques informations
complémentaires.
1. Conditions d’accueil des réfugiés ukrainiens en France
En complément des annonces faites par Jean-Marc, voici le communiqué publié hier dans le Dauphiné Libéré et je remercie l’une des personnes présentes vendredi de m’en avoir fait part :
Formalités facilitées pour les réfugiés ukrainiens
Par Le Dauphiné Libéré - Aujourd’hui 27 mars à 06:02 -
Soixante
et onze Ukrainiens réfugiés en Savoie bénéficiaient, à la date du
mercredi 23 mars, de la protection temporaire accordée par l’Europe,
selon les services préfectoraux. Cette autorisation de séjour provisoire
leur permet de travailler, de se loger, d’accéder aux soins et de
percevoir une allocation pour demandeur d’asile.
Afin
de leur faciliter les démarches administratives, un guichet unique a
été ouvert à la préfecture. Il regroupe les services de l’immigration,
l’association La Sasson pour la recherche de logement, l’éducation
nationale, la caisse primaire d’assurance maladie et l’agence régionale
de santé. En lien avec La Sasson et la Fédération des œuvres laïques de
la Savoie, trois centres sont susceptibles d’être mobilisés pour
héberger les déplacés à La Féclaz (90 places), à Courchevel (90 places)
et à Frontenex (40 places).
Par
ailleurs, 150 logements potentiels ont été recensés par la préfecture
après avoir été proposés par les collectivités territoriales, les
bailleurs sociaux et des particuliers. Trente élèves ukrainiens sont
actuellement scolarisés dans les écoles primaires, collèges et lycées du
département.
Contacts utiles
■ Pour obtenir une autorisation provisoire de séjour , demander un rendez-vous à pref-etrangers@savoie.gouv.fr
■ Pour l’accueil et l’hébergement , contacter la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations à ddetspp-accueil-protection@
■ Pour l’accompagnement des familles présentes en Savoie , contacter La Sasson à refugies-ukraine@la-sasson.com et au 06 13 22 08 44.
■ Formulaire unique afin de recenser les solutions d’hébergement proposées par les personnes morales sur www.demarches-simplifiees.fr/
Jean-Marc
a attiré l’attention sur la grande différence entre le traitement des
réfugiés ukrainiens et celui des réfugiés venus de Syrie, d'Irak,
d’Afghanistan ou du continent africain, pour lesquels les associations
de défense des droits humains - et plusieurs rapports parlementaires -
réclament en vain depuis plusieurs années l’organisation d’un « état
généraux des migrations » et notamment l’ouverture d’un droit
fondamental, le droit de travailler légalement, seul susceptible de
permettre l’autonomie des intéressés (n’oublions pas que le nombre de
personnes sans-papiers présentes sur le territoire français est au
minimum de 400.000 et que le chiffre réel est certainement supérieur)
Le
seul espoir que l’on puisse formuler est, en premier lieu, que la
guerre en Ukraine prenne fin dans le plus bref délai possible et,
ensuite, que cela permette de repenser dans ses fondements les droits
des personnes venues chercher refuge sur le territoire européen en
général, et en France en particulier.
2. Permanence assurée par l'association Maslinitsa vent d’Est et les bénévoles de la Rosière
3. Communication avec les réfugiés ukrainiens arrivant en Tarentaise
En complément du "guide pratique de conversation en ukrainien, russe et français"
en cours de réalisation à l’initiative de M. Eric Rousseau, président
de l’Université Populaire d’Albertville, une des personnes présentes
parmi nous signale qu’il est possible de trouver facilement une
application sur smartphone permettant la traduction ukrainien / français
et français / ukrainien.
4. Effets psychiques de la guerre en Ukraine
Comme
le mentionne le communiqué de la préfecture ci-dessus, à la date du
23/03/2022, 71 réfugiés ont bénéficié de la protection temporaire en
Savoie et parmi ceux-ci un certain nombre à Val d’Isère (19 ?) et tout
récemment une famille à Peisey-Nancroix. Jean-Marc a expliqué que, dans
le cadre de l’Espace de vie sociale La Ruchette, des mesures sont prises
avec les bénévoles disponibles pour assurer le mieux possible des cours
de FLE - Français Langue Etrangère. Il a mentionné aussi que les
réfugiés - essentiellement des femmes et des enfants - sont arrivés en
urgence, dans le contexte d’une guerre ouverte. Celui-ci peut produire
des effets psychiques graves qui sont en dehors de la compétence de
bénévoles. Heureusement, il existe à Bourg-St-Maurice le « Centre
Médico-Psychologique Enfants - Adolescents » auprès duquel il sera
possible de se tourner.
À
ce sujet, je pense utile de vous faire part ci-joint d’un article du
quotidien en ligne « Médiapart » samedi 26 mars sous la signature du
journaliste Christophe Gueugnau « En Ukraine, la guerre n’affecte pas que les corps mais aussi les esprits »
La
guerre est un immense « passage à l’acte » pour résoudre un problème
politique. Mais ce « passage à l’acte » non seulement ne résous rien
mais provoque des blessures très difficiles à guérir véritablement. Les
blessures de la seconde guerre mondiale du fait du nazisme en Ukraine
ont-elles pu guérir ? Et avant elles, les blessures de la grande famine
de 1932 (qu’on impute largement à la politique du pouvoir soviétique
dirigé par Staline au motif d'éradiquer des « koulaks » - propriétaires
terriens - mais aussi et probablement tout autant de vaincre les
velléités d’autonomie des Ukrainiens) ?
Un
philosophe croate, Sreko Horvat, qui a vécu personnellement les guerres
de l’ex-Yougoslavie et les souffrances énormes qu’elles ont causées,
nous invite, à mon avis, dans cet article du 11 mars dernier à réfléchir
à ces questions.
Nous
qui sommes - au moins pour le moment - en sécurité, en contribuant à
aider les réfugiés en Pologne ainsi que les personnes demeurées en
Ukraine, ou en accueillant des réfugiés ukrainiens en Tarentaise, nous
contribuons - modestement - à réduire les effets psychiques de la guerre
et ses conséquences délétères à long terme. En cela, nous sommes les
héritiers des habitants de notre vallée qui, entre 1990 et 2000, avaient
accueilli des réfugiés de l’ex-Yougoslavie ou qui avaient participé à
faire parvenir des biens de première nécessité dans les pays concernés.