Miroir et fenêtre
La légende juive raconte l’histoire d’un homme qui s’étonnait auprès d’un rabbin que les pauvres soient plus serviables que les riches. Le rabbin laissa l’homme regarder par la fenêtre.
« Que vois-tu ? » Le coup d’ œil à l’extérieur lui fit voir une femme, un bébé et une voiture d’enfant.
Le rabbin lui demanda alors d’aller devant le miroir. « Que vois-tu ? ». Il se voyait lui-même. Le rabbin dit alors : « Maintenant, tu vois : la fenêtre et le miroir sont faits de verre. Mais il suffit juste de mettre un peu d’argent par derrière et on ne voit plus que soi-même ».
A méditer en ces temps où, plus que jamais, l’argent est roi, l’idole à laquelle on sacrifie tout, au point de ne plus voir l’autre qui souffre de solitude, de violence ou de maladie. Aveuglé par l’argent, par la recherche de la richesse à tout prix, le cœur humain se dessèche et oublie que l’autre reste un frère ou une sœur à aimer, à visiter, à consoler, à soutenir. Pas étonnant que Jésus ait dit : « Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu » (dans Matthieu 19,24)