...Était un exemple d'honnêteté et de rigueur !....
Que dire de ceux qui l'ont suivi à la Présidence de la République ???
En 1998, quelques années avant sa mort, un vieux compagnon du général de Gaulle, Michel Jobert, justifiait l’admiration qu’il lui portait :
"Chez le général, ce que j'ai admiré, c'est que cet homme vivait de façon spartiate à l 'Élysée et quand il ne recevait pas pour la République, tout le reste était comptabilisé à part et était payé par lui" explique Michel Jobert. "
Alors, je dis ça aux Républicains, à la République, je n'en ai pas vu un autre faire ça et pour moi, c'est un sujet d'admiration."
Une vie simple, modeste avec une séparation stricte et absolue entre les affaires de l’ État et les affaires personnelles, entre le public et le privé. Le Général de Gaulle a toujours tenu à payer ses factures de gaz et d'électricité à l' Élysée. Yvonne avait acheté au Bon Marché sa propre vaisselle pour ne pas avoir à utiliser celle de l’ Élysée dans sa salle à manger particulière.
Lorsque les de Gaulle quittaient l’ Élysée pour la
Boissière à Colombey- les- deux- Églises, le général payait
l’essence. Comme le disait le général : "Pas de
confusion des caisses."
Aucun
passe-droit pour ses enfants
Le général refusera, par exemple, de faire de son fils
un compagnon de la Libération, même s’il aurait pu y
prétendre. "Je ne pouvais pas" lui dira le Général de
Gaulle craignant d’être accusé de népotisme.
De manière plus anecdotique, Jacques Vendroux, directeur des sports de Radio France, me racontait que le Général, son grand-oncle, passait des coups de fils pour que ni ses enfants ni ses neveux ne disposent de passe-droit pour le service militaire, Jacques Vendroux qui devait se la couler douce à Balard en plein Paris, finira en Guyane !
Testament
d'une simplicité exemplaire
Le testament du général de Gaulle est à la hauteur de la
modestie du personnage ; "Je ne veux pas d'obsèques
nationales, ni président, ni ministre, ni bureau
d'Assemblée, ni corps constitué. Aucun discours ne devra
être prononcé ni à l'église, ni ailleurs. Pas d'oraison
funèbre au parlement.
Aucun
emplacement réservé pendant la cérémonie, sinon à ma
famille, à mes compagnons membres de l'Ordre de la
Libération, au conseil municipal de Colombey. Je déclare
refuser d'avance toute distinction, promotion, dignité,
citation, décoration, qu'elle soit française ou
étrangère."
Et il y a quelques années, Jean Raulet, le maire de
Colombey- les-Deux- Eglises au moment de la mort du
général, se souvenait. "Il voulait être enterré comme
les gens du village, c'est pour ça que j'ai proposé que
ça soit les jeunes du village qui le portent, que le
cercueil soit réalisé par le menuisier comme pour un
simple habitant du village", raconte Jean Raulet.
"Un simple habitant du village", mais son village
c’était la France, qu’il aura servi avec une très grande
rectitude morale.