ENTENDEZ-VOUS LES BRUITS DE LA CHUTE … ?
Faut-il accepter, subir sinon contrer la mise en concurrence des concessions hydroélectriques ?
Faut il se taire face à l’heure des choix de gestion et d’organisation en cours au sein de la filière hydroélectrique d’EDF, laissant présager, à terme, une sortie d’EDF SA des activités hydrauliques au profit de filiales ou d’externalisation d’activités ?
MALGOVERT ? Où VAS-TU ?
« L’intersyndicale du site de MALGOVERT , en particulier, ces femmes et ces hommes qui mettent la main et leur détermination dans les palles des turbines, a exprimé les enjeux de service public que revêt la gestion publique de l’eau, rappelant, si besoin en était, les multi usages de l’eau avec notamment la gestion de l’eau potable, l’irrigation, la sûreté hydraulique, mais aussi nucléaire, les usages de l’eau pour l’activité économique comme l’alimentation de la neige artificielle ou de loisirs d’eau vive » Résumera Samuel Chollet, très impliqué dans l’essence même de « Notre » Centrale de Malgovert.Quelles sont les inquiétudes, résonnant dans la conduite « forcée » ?
Dans la salle de repos, de repli, dans ce lieu d’échange, de concertation, d’avis, dans cet espace de vie, de vérité et de savoir faire, dans cet hall, ce forum aux odeurs apaisantes de cambouis, de graisse, de conscience, d’aboutissement, le temps n’est il pas venu de comprendre ce qui se passe, ce qui se trame, ce qui se suscite, se murmure, …se prépare ?
Le bruit des turbines ne doit pas être un mal entendu …
Par les biens entendant ?
Alors les mots fusent comme des éclairs dans une ambiance électrique :
« ___Les tarifs des usagers pourraient atteindre à terme + 25%___Le nucléaire nous assure un tarif bas jalousé par les rapaces du profit
___Faut il baisser la garde face aux centrales à charbon rallumées par l’Allemagne ?
___Faut il ne plus couper l’électricité aux plus démunis l’Hiver face aux profits ? Alors que prés de 11.000.000 de personnes en précarité « énergétique » subsistent en France ?
___La Qualité du Service Public doit elle être saccagée, comme cet outil de travail appris et transmis par nos anciens ?
___La Nation doit elle abandonner ses enfants de l’Hydraulique ?
___Le barrage, ses conduites forcées et ses turbines doivent ils être soldées de tout compte ?
___Faut il perdre le label EDF contre du fric ?
___Le risque du barrage doit il être vendu à ces avides de la rentabilité ?
___Le barrage de Tignes, patrimoine national incessible, doit il devenir la proie des pays de l’Ouest à ‘Est ?
___Est il raisonnable de bâillonner les gestes et savoir faire et même savoir être de nos techniciens pour les jeter en pâture à ces indices de la finance ?
___Êtes vous d’accord de supprimer entre 3000 et 5000 emplois pour EDF et plus de 15000 à ENGIE ?
___Comment ne pas avoir honte de toucher à l’électricité et le gaz qui sont des biens de première nécessité , garantissant notre indépendance, qui devraient être taxés au taux de TVA de 5,5% ? »
Comment oser accepter la spéculation du service public ?
Alors le temps est venu de regarder droit dans les yeux « NOTRE » centrale de Malgovert. Celle que vous avez, de Haute-Tarentaise et d’ailleurs, construit, bâti, mis en service, aimé de vos mains, de votre corps au péril de votre santé, afin, en ultime, pour donner une énergie à notre vallée, notre région, notre pays.Comment ne pas revendiquer, comment ne pas soutenir ces femmes et ces hommes de la Centrale...de Malgovert. Comment ne pas soutenir cette vraie filière industrielle française de l’énergie, cette valeur du travail, de l’emploi et donc de l’espoir. Faut-il brader un des fleurons de la France pour une poignée de Dollar ou de Rouble ?
Nous devons nous unir pour mettre un arrêt à la course effrénée de la spéculation, afin que Malgovert ne soit ni vendu, ni bradé, ni soldé, ni concédé pour une bouchée de mégawatts ! Le temps est venu, vous, les pouvoirs publics élus, professionnels du secteur et salariés devenons des acteurs de la gestion de notre énergie, il en va, et c’est grave, de notre indépendance, bras armé de la liberté des couleurs de France pour ne jamais imaginer et donc refuser cette dépendance frustrante, comme un asservissement de l’Homme à la Finance !*********************
Sinon… Sinon ? alors Michel Sardou peut élever sa voix,
Entrer dans la danse et avec amertume,
Tout en s’adressant à EDF, nous chanter :
« Vous ne m’appellerez plus jamais France,
puisque la France m’a laissé tomber ! »
Pierre VILLENEUVE
