dimanche 18 octobre 2020

IL ETAIT UNE FOIS RAYMOND & ALICE ROMANET ! BOULANGERIE- EPICERIE à HAUTEVILLE GONDON !

 HAUTEVILLE - GONDON -

LE PLAN...      

             NOSTALGIE...QUAND TU NOUS TIENS !

 Avez vous connu Raymond et Alice ROMANET ?

 À force d'insister, très gentiment, Monsieur Raymond Romanet, boulanger, s'est laissé photographier dans son fournil...

 Et oui j'ai eu ce rare privilège de photographier Raymond Romanet, boulanger et Madame Alice Romanet, son épouse, qui tenait l'épicerie , a bien voulu aussi poser pour moi, alors qu'elle était déjà bien malade. C'était le rendez-vous des amateurs de Bon Pain et de Créchins... ça sentait bon jusqu'aux Arcs. Il fallait voir la file d'attente le dimanche matin pour avoir une de ces précieuses baguettes ou un créchin qui sentait bon l'anis... ce n'était pas la bagarre, mais presque.

 Bien sûr il y avait les habitués qui avaient droit  automatiquement de passer avant les d'autres !

 Et puis il y avait ceux qui prenaient quelques victuailles à l'épicerie, ne serait-ce que par respect pour ce couple de travailleurs, et ceux qui ne pensaient même pas à acheter ne serait-ce que des bonbons pour faire marcher un peu le commerce. On leur devait quand même bien ça ! Et puis quelques-uns avaient droit au "petit coup de blanc" dans la cuisine. C'était sympathique et bon enfant. C'est certain Alice et Raymond avaient leurs têtes... ils ne vendaient pas leur pain à tout le monde. En plus il fallait parfois attendre assez longtemps que la fournée cuise pour avoir satisfaction. Ils ont passé leur vie au travail.

 C'était à se demander quand Raymond le Boulanger se reposait !

 D'ailleurs ils y ont laissé leur santé. "J'aurais bien aimé que, toi le poète, tu leur rédiges un article pour leur rendre hommage. Leur fils, Alain et leur belle-fille Hélène -des classards de la. 63/64- nous ont récemment quittés. Ils tenaient le garage des Arcs 1600. Les petites filles Nelly et Patricia seraient heureuses que l'on se souvienne d'eux. Je te laisse donc ce soin... si tu le veux bien. Je te remercie pour eux". Et bien vois-tu, en t'écrivant, je sens encore la bonne odeur du pain chaud qui me "titille" les narines ! Je prenais souvent deux baguettes ... car en arrivant aux Arcs la première était déjà bien entamée ! 

Pierre VILLENEUVE ( propos recueillis auprès de Patricia, grâce à son témoignage vrai, émouvant, évoquant une période de la vie d'Hauteville-Gondon)