ALBRIET Aimé nous a quittés.
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Alors que les colères du ciel
envahissent les horizons, alors que les orages se déchainent, alors que les
éclairs n’en finissent pas de jouer avec le feu, Aimé vient de s’éteindre,
après un dernier regard, un dernier soupir. A Parchet, la tonnelle a laissé
échapper ces pétales de roses, comme un signe, comme une trace dessinée vers un
autre bonheur, un autre lieu, là où n’existe pas la souffrance.
Aimé ? Plus qu’un prénom, un homme attachant, un père exemplaire
Il suffisait de regarder ses cals, il suffisait de
suivre les bordures de ses yeux, il suffisait de recevoir son regard comme un
accueil venu du plus profond de lui-même. Le travail avait fait de lui un
modèle, passeur de mémoire, il avait cette intelligence des gestes, ses mains
étaient un outil huilé à la perfection, reliées à son intelligence. Combien de
fois a-t-il été vigilant, avec son épouse, afin que cette famille gravite
ce chemin de la droiture, du respect, de la conscience. Aimé était un
inconditionnel de l’esprit de famille. En regardant dans le rétro, il avait
cette gourmandise de voir leurs enfants : Denise, Maryline, Jacky Patricia
et Nathalie, accepter ces parcours fait de bonheur, de difficultés et
d’enthousiasme.
Ce mineur de fond va donc retourner à sa terre
Aimé avait du mal à parler de
son passé, sauf une fois ou il avait accepté de revêtir sa tenue de mineur de
charbon de Mongirod et sa fameuse lampe afin d’éclairer ce travail harassant
qu’il a accompli avec honneur et fierté. Ainsi Aimé va donc disparaitre de nos
écrans, mais rien, ni jamais ne nous fera oublier cet homme qui avait en lui
quelque chose de particulier. Il n’avait que peu de mots pour vous dire, il
fallait apprendre à lire dans son regard, dans sa posture. Ses poignées de main
étaient la transmission de ses pensées.
En peu de temps il fallait comprendre. Bien sûr que nous sommes tristes et
qu’Aimé va nous manquer...Comme à son épouse Blandine, ses enfants, ses
gendres, ses petits enfants et arrière petits enfants, sa famille, ses proches
à qui nous présentons nos condoléances sincères…Ce n’est qu’un au revoir Aimé,
vous avez pris uniquement un peu d’avance ! Heureux celles et ceux qui ont pu
croiser les chemins d’Aimé, heureux celles et ceux qui l’accompagneront le jour
de son départ vers l’éternité, le jeudi 4 juillet 2019, à 15 h, à LES CHAPELLES. Une
séparation dure, difficile, inacceptable, Aimé va rejoindre les siens sur ce
chemin du ciel qui indique sa trace aux confins de Vaugel.
Pierre VILLENEUVE
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