DES CHAPIEUX EN
AUVERGNE…LE TEMPS DE LA TRANSHUMANCE !
Mais elle est où
Lise...Mais il est où Antoine, Mais il est où le troupeau de chèvres ? Ce
matin, Place marcel Gaimard, à deux pas de l’Hôtel de Ville, la place était
vide...Pas d’étal, pas de présentoir, pas d’odeur de ces fromages
chatouillant nos narines, pas de
sourire, pas de mots d’accueil…La Chèvrerie des Chapieux s’en est allée, vers
cette belle Auvergne, vers le Puy Mary, de Sancy et bien d’autres.
UNE BIEN BELLE CARAVANE
Dans le lit du Râcle, les
eaux tirées du haut du Cormet étaient comme perdues, dans les méandres de la
Raja, les cailloux s’entrechoquaient tout en allant se cogner contre le pont
devenu inutile, plus bas c’est le torrent du Versoyen qui charriait ses
colères, dans ses tourbillons désorientés, les eaux boueuses glissaient le long
de l’étable. Pas un bruit dans les alpages, pas de sonnettes, par d’aboiements,
les cochons s’étaient fait la malle, les chèvres restaient impatientes à
l’heure de monter dans le camion, aucun bellement, en ordre serré il fallait
filer droit dans le pentu de la bétaillère.
Un clin d’œil, un regard
capté à l’envi, un au revoir sur le bout des yeux, ainsi la belle caravane a
quitté Les Chapieux et de rejoindre les grandes prairies auvergnates.
Le temps de compter les
jours va donc occuper notre attente, mais laissons les partir, laissons les
grandir dans la richesse de toutes les cultures, ils nous reviendrons vite,
plus fort, sans avoir tout de même perdu l’accent savoyard.
Pierre VILLENEUVE
