PETITE CHRONIQUE DE MICHÈLE
NOËL : LA CHANCE QU’ON A
Voici, depuis quelques jours, que beaucoup d’entre nous sont en effervescence, dans
les petites communes, les villages, le canton quoi ! Pour l’heure, il est un climat important :
faire plaisir à tout l’monde, et surtout ne pas oublier les personnes les plus âgées qui, souvent,
se retrouvent bien seules, pour une raison ou une autre !
Des personnes dévouées et ayant du charisme, non pas à vendre, mais à partager, se
transforment en aimables bénévoles et viennent à domicile, offrir le colis de Noël qui fait
toujours un plaisir immense lorsqu’on le reçoit. Et ça réjouit le cœur pour celles et ceux qui,
comme ça, se sentent moins oubliés (peut-être !)…
Un jour, on devient vieux. Avant de devenir vieux, on a été jeunes et on aime
énormément en parler :
- « Vous savez, Madame, quand j’étais jeune j’ai fait du ski, à l’époque où on
damait les prés pentus pour se faire des pistes !Et hop ! dré dans l’pentu. Y ’avait
même pas de télécabines, de téléphériques, mais y’ avait quand même les premiers
tire-fesses et ça nous arrangeait bien, quand même ! J’ai oublié de passer le permis
de conduire une auto. Et nos belles montagnes transformées en villes à présent, je
les ai parcourues allègrement, tout en surveillant le troupeau !»
- « C’était l’bon temps, nom de bleu, lance le grand-père assis dans son fauteuil, pas
bien loin de la cheminée ! ». Il marmonne tout en fumant sa pipe qui sent bon
l’ Amsterdamer qui lui reste. Ce n’est que pour Noël qu’il fume son précieux
tabac ! »
- « Aujourd’hui, v’ là qu’on r’ commence à manger de la vache enragée s’ éplore la
grand-mère ! ». Et là, elle ne se trompe pas.
De fait, cette vieille expression populaire, reprend tout son sens, c’est pour cela que les
mairies et services sociaux font un effort pour offrir un colis de Noël à ses concitoyens âgés et
vient même le leur apporter à la maison, puis prendre le temps de bavarder un tout petit
moment avec grand plaisir, qui met des étoiles dans les yeux des grands-parents. C’est beau.
C’est Noël et ce sera toujours Noël, avec les guirlandes qui rivalisent entre elles, sur les toits
des chalets.
Comme le suggère notre ami Pierre, il faut cependant se serrer la ceinture chez une
grande majorité de citoyens plus jeunes. Les salaires ne suivent pas tellement le coût de la vie
en France !
tricote encore des chaussettes dans son coin… ». Chose qui devient rare, de nos jours, n’est-ce
pas : tricoter ses chaussettes, ses pull-over, coudre ses jupes, se faire un manteau soi-même !
Hou ! lalala ! on a entendu parler du pire inconvénient de la confection à bon marché,
dont les petites mains sont payées à coup de pieds aux fesses pour aller vite… en Chine, ou
ailleurs ! On-ne-sait-plus-quoi-en-faire-c’est-l’enfer ! Et puis, après, on pleure !
Je m’égare. Pardonnez-moi. Ma sœur, qui habite dans une grande ville, a reçu
l’information qu’elle pouvait aller chercher son colis de Noël à la Mairie. Relativement gênée
pour marcher à cause de sa santé et de son âge, elle a dû y aller à pied… et prendre son petit
colis où, paraît-il, il y avait trois fois rien !
A
Tarentaise, d’être « livrés à domicile » par quelqu’un qui le fait de bon cœur. Et un grand
merci aux bénévoles qui le font chaque année, pour mettre un petit brin d’enchantement
pendant la période de Noël que nous honorerons toujours… chacun à notre « farçon »,
pardon ! à notre façon ! La chance qu’on a !
Seulement, voilà, la belle absente pour le moment fait défaut jusqu’à 2000 mètres
d’altitude, et n’est pas encore invitée à enchanter nos jardins ! Où est passée la neige ?...
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Michèle MacHenin-Murzilli
Ce 20 décembre 2025
