mercredi 29 mai 2019

GUY : L'HOMME DES FORÊTS SE NOURRISSANT DE SA SEVE !

GUY : L’HOMME  DES FORÊTS
                                      SE NOURRISSANT DE SA SÈVE !

Prés des sources de l’Isère, Guy, observait la stature de ce frêne, jeune de ses 120 ans. Ce vénérable et honorable centenaire était attaché à cette berge de tous les épanouissements.  L’envergure de cet arbre lui semblait majestueuse, il y avait du respect pour celui qui était né vers les années de la grande guerre de 1914-1918.
Gestionnaire scrupuleux des forêts, respectueux des espaces des arbres à respecter et leurs périmètres nécessaires à leur épanouissement, Guy savait, par essence, par flair, par observation, par sagesse  que le temps était venu d’abattre ce frêne, situé sur ses propriétés forestières.
                                                   Expérience et mesure de sécurité
La qualité fondamentale de ce bûcheron né à la racine des arbres, reste dans l’observation environnementale et de ce calcul très précis du lieu où l’arbre devra tomber sans dommage. «  Je dois préserver le sens de la chute de l’arbre afin qu’il ne se couche pas vers les fils électriques situés sur des pylônes de proximité ! »
                                         Dans des gerbes de sciure et de copeaux !
La tronçonneuse, guidée fermement par ces mains pétries de talents, allait mordre  l’écorce et entamer l’encoche. De ces gestes ancestraux, il mesurait l’angle de la coupe de ce géant des forêts   d’un volume de prés de 3 m3.  « Il sera destiné soit pour du bois de chauffage, soit encore pour tailler des poutres sinon des planches pour la mise en œuvre de meubles éternels » Prudent, son chien dénommé désormais «  Brexit » le suivait  avec précaution, tel un chien et son maître.

                                           La sève ? Le sang du bûcheron !
Les bras de ce bûcheron réputé, montraient des veines du travail bien fait, mais dans ces veines le sang se mêlait  cette sève des arbres, là où coule la passion de la forê
t.

Pierre VILLENEUVE