Place du Village
La population s’était rassemblée, place du village, comme le font toutes les communes de France, ayant perdu ses hommes à la force de l’âge.
Il a fallu troquer la serpe, la faux, la hache, la scie, le marteau, il a fallu s’éloigner de ses champs, de ses bois, de ses chalets, il a fallu dire au revoir à ses poutres, ses balcons, sa pierre, il a fallu embrasser ces joues, il a fallu sécher ces larmes, il a fallu emporter ce trésor d’Hauteville-Gondon et d’échanger tout cela contre un paquetage anonyme et ce bout de bois et de fer en forme de fusil .
Il a fallu s’éloigner des lèvres de son épouse, de ses parents, il a fallu serrer, mais pas trop fort, ses enfants, il a fallu prendre ce train, défendre la France.
HAUTEVILLE GONDON ? UN VILLAGE !
Guillaume Desrues, Maire de Bourg Saint Maurice, a su trouver ces mots et de commémorer la fin de ce conflit de 1914-1918, dont HAUTEVILLE GONDON, a donné bon nombre de ses enfants du pays. Il a évoqué ces gens d’ici ayant perdu leur vie pour notre liberté. « Pour leurs proches, la vie ne sera plus comme avant ! »
UN REGROUPEMENT ÉMOUVANT
Elu(e)s, Anciens Combattants, Porte-Drapeaux, Echo du Saint Bernard, Corps Constitués tels PGHM, GENDARMERIE, CORPS DE SAPEURS POMPIERS, détachement du 13° BCA , la population locale pouvait déposer de leurs yeux cette caresse sur les enfants du village, comme une tendresse reconnaissante.
En cette journée commémorative nationale, Guillaume Desrues, maire « de ces deux communes » pouvait donner lecture aux soldats français « Mort pour le France » ___Maréchal des Logis-Chef Adrien Quelin et le Brigadier-Chef Alexandre Martin, Mort pour la France au mali, récemment.
LA FIN DE LA CEREMONIE
UN MOMENT DE SE RETROUVER AVEC LES GENS D’ICI
Tout simplement avec ce cœur, le sens de l’accueil devenait un autre instant de se parler, d’échanger, de savourer la tradition des gens du village. Chacune et chacun ont senti que HAUTEVILLE GONDON était résolument une commune à part entière. Le temps est il venu peut être de revenir, de se rappeler que cette commune a su abandonner ses terres en altitude et de permettre la création de la station internationale LES ARCS.Dans ces chemins de traverse il y a des traces ineffaçables, écrites par Antoine Bimet, Maire à l’époque de par sa plume à l’encre violette, représentant ces gens d’ici qui sont aussi ces gens de là-haut, ayant tout espéré…de ces promesses non tenues !
Pierre VILLENEUVE