lundi 2 juin 2014

LE BEAUFORT ? SOUS LE SIGNE DU TAUREAU !


L'impressionnant taureau qui se concentre sur les hauts de la montée de la Rosière !
HISTOIRE DES TARINES, DU TAUREAU ET NOTRE FIERTÉ D 'ÊTRE AU PAYS DU BEAUFORT .

La Tarentaise a toujours été utilisée dans des exploitations en milieu difficile, dans des moments difficiles à l'heure ou l'on vivait avec 4 ou 5 tarines, un jardin, quelques cochons, des poules, une étable et des enfants à nourrir. Ses qualités développées au sein de ces modes d'élevage, font d'elle, une race très sollicitée dans les systèmes extensifs et de montagne où la rusticité est requise.

                                                     Tarine ! qui es tu ?
La race Tarentaise est issue d'une trés ancienne population fauve ou brune de bovins, sans doute originaire du continent asiatique sous ces yeux bordés de rimmel, et qui se serait fixée dans les hautes vallées savoyardes de la Tarentaise à la Maurienne. Race unique qui en 1863 détiendra le fameux label de Tarentaise.

                                      La tarine est présente partout dans le monde 
Depuis le début du XX° siécle, la race est présente dans 25 pays sur les 5 Continents. De ses origines montagnardes, la Tarentaise conserve la robustesse et sa capacité à des milieux aussi variés que difficiles du Maghreb au continent Nord Américain, de la zone équatoriale entre Guyane et Côte d'Ivoire.

Anneau pour attacher la tarine pour la saillie
                           La reproduction, la génétique et le taureau
Si l’insémination artificielle a occupé, au fil du temps, ces espaces de reproductions " organisés " le temps n'est pas si lointain à l'heure de préparer "l'épanouissement " de la race certes mais aussi du taureau !
" devant les fermes avait été installé un " Entrinque" ( mot franco-provençal) du côté de Montvalezan sinon de Sainte Foy tarentaise" alors qu'à la ferme du GAEC des glaciers soit de Jean - Louis, Bernard et Michel JUGLARET était installé le " Dasseret"( dans le patois sinon franco-provençal local)
                                                  Mais encore ?
La tarine, à l'heure de la saillie,  devait avoir la tête prise et bloquée par une barre de bois, les pattes arrières étaient positionnées dans un trou pour faciliter la saillie du taureau qui lui était toujours prêt parfois impatient, parfois violent ! " Il avait une envie sans faim !'
Les éleveurs quelque peu aisés possédaient un taureau. Pour les propriétaires de quelques tarines, il fallait se rendre à la ferme pour faire saillir ses tarines.
                                      du naturel à l'artificiel
La race Tarentaise a suivi les évolutions du label. Un taureau savoyard pouvait féconder une tarine pour donner un veau qui pourrait à son tour produire du lait.
La tête de la tarine était coincée ! un objet patrimonial
Un taureau savoyard pouvait féconder une Abondance, mais le veau qui naîtra ne pouvait être consacré qu'à la vente, à la viande, pas à la production de lait." Il y va de la qualité de l'appellation !" Ainsi les évolutions vont monter en puissance et l'inséminateur artificiel va prendre la place du taureau.
        Des taureaux et des labels
Ainsi les " Abondances" auront leur propres taureaux haut-savoyards.
Le Persillé de la Savinaz" sera produit par des vaches Montbéliardes dans l'indifférence des taureaux puisque l'appellation ne figure pas. Le taureau Charolais pourra faire des siennes en toute impunité "sauf à ne pas pénétrer sur les terres des tarines !"
                                  "Incidents" de parcours
A l'heure de la saillie " forcées" des tarines par des taureaux Savoyards, il y avait parfois des incidents de parcours sinon de trajectoire. Ainsi les astucieux éleveurs en Haute - Tarentaise, intransigeant quant à la beauté de la race, ici à Bourg saint Maurice, avaient fait face à ces problèmes  de déformations sinon certaines déviations. Ainsi il existait un appareil pour redresser les cornes mais aussi un redresseur de queue de tarine !

Pierre VILLENEUVE




Un redresseur de queue exceptionnel !

Un redresseur de cornes de tarine

Un matériel rare qui devrait figurer au patrimoine local !

En attendant le signal de l'emmontagnée vers les alpages de Roselend !


Cet article a été possible grâce aux témoignages de Christian JUGLARET, éleveur, de Jean-Louis,Bernard et Michel JUGLARET du GAEC des glaciers et de Daniel PEZET. Merci donc à tous les cinq ! Pardon à tous les 6 avec les deux photos de l'imposant taureau, prises par Denise PEZET.