vendredi 26 décembre 2014

PARC NATIONAL DE LA VANOISE -SCIENCES PARTICIPATIVES ET STRATEGIE SCIENTIFIQUE -


Sciences participatives et stratégie scientifique au
programme du Conseil scientifique du Parc national

Réuni le 15 décembre dernier, le conseil scientifique du Parc national de la
Vanoise, a examiné un premier projet de stratégie scientifique du Parc pour
les 12 ans à venir, et a discuté de l'intérêt des sciences participatives pour
développer la connaissance du territoire.
Les 19 membres présents sur les 27 composant le Conseil scientifique ont examiné le document de travail affichant les premières orientations de la future stratégie scientifique du Parc.
Cette stratégie doit établir pour les 12 ans à venir les priorités en matière d'acquisition deconnaissances naturalistes et scientifiques, en sciences de la nature comme en scienceshumaines. Un enjeu important car les actions liées à la connaissance du territoire constituent lecoeur de métier des agents du Parc. De même, le fondement scientifique des orientations du Parc est l'un des ressorts de sa légitimité.
Les membres ont salué la qualité du document présenté par Véronique Plaige, responsable duPôle patrimoine au Parc. D'emblée le programme de travail découlant de cette stratégie paraît ambitieux et pose inévitablement la question des priorités, des partenariats et des moyens quipourront lui être associés, dans un contexte budgétaire tendu.
Dans un second temps, la stratégie précisera d'autres volets tels que la dimension
partenariale des actions scientifiques du Parc ainsi que la valorisation et la diffusion des connaissances en direction de différents publics.
Et, pour définir plus précisément la stratégie du Parc en matière de sciences citoyennes, le conseil scientifique et le Parc ont appelé l’éclairage de deux spécialistes : Romain Julliard,membre du Centre d’Écologie et des Sciences de la Conservation au Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) et Florian Charvolin, sociologue au Centre Max Weber à Lyon.
Sur la base d'exemples récents tirés de Vigie nature (15 programmes concernant les insectes,oiseaux, plantes... ) et du projet 65 millions d'observateurs pilotés par le Muséum National d'Histoire Naturelle, Romain Julliard a montré comment la science participative permet de collecter un nombre important de données à l'échelle nationale. Dans un contexte où les compétences naturalistes des universitaires tendent à décliner, ce type de démarche relance l'intérêt et la participation des citoyens pour la connaissance.
Contact presse : Élisabeth BERLIOZ
Parc national de la Vanoise
Tél : 04 79 62 89 63 – elisabeth.berlioz@vanoise-parcnational.fr

Chambéry, le 22 décembre 2014
L'analyse sur la place des sciences participatives depuis le XVIIIe siècle, par Florian
Charvolin, a pointé l'ancienneté des démarches participatives dans les sciences naturalistes et mis en évidence les enjeux politiques d'initiatives qui donnent la possibilité à des citoyens ordinaires de contribuer à des recherches et de devenir des auteurs de données.
Les débats ont ensuite souligné la nécessité de clarifier l'implication du Parc dans les
programmes de sciences participatives qu'il s'agisse d'une participation à des programmes existants, ou en devenant un relais d'animation de programmes existants, de Vigie nature par exemple, ou encore en concevant et animant un programme spécifique au territoire.
La réflexion devra là aussi intégrer la question des moyens humains et financiers et la mettre en regard des bénéfices attendus. Le conseil a insisté sur le besoin de lier l'implication du Parc dans les sciences participatives à un questionnement scientifique. Le succès d'un tel programme semble bien dépendre de sa capacité à apporter des satisfactions, qui peuvent être différentes, aux participants, au Parc et à des chercheurs.
Le Conseil scientifique du Parc national de la Vanoise réuni le 15 décembre 2014
© Parc national de la Vanoise – Patrick Folliet