Gisèle Gaide, guide du patrimoine ?
Comme un
regard ! Envie de vous suivre !
Comme une foulée de la
marche nordique
| Une eau telle source de vie taillée par Guy ! |
Ainsi Gisèle va guider ! Son pas est sa
voix, son regard est l’histoire, ses mots sont des pastels, ses arrêts sur
images sont le souffle du bâton, le bruit de ses semelles sont la mesure de
l’effort, ses silences sont cet emprunt qu’elle pré lève sur la
nature..Puisque avec Gisèle, les mots sont superflus face au glacier du Ruitor,
à la pointe rousse, le bec rouge,, le bec de l’âne ou le col de la Sassière.
Vous avez dit randonnée ? Elle dit rendez vous avec le bien être !
| des ruines et des présences |
Le groupe de l' association « Gym Danse
Séez « allait s’assoir à la grande table du repos, du repli et de la
contemplation. Chacune parlait de cupules, de lavoirs, de chapelles, de maisons
d’alpages, de lauzes, de bois mais aussi de ces hameaux assurément serrés dans
la notion de cœur de villages. Gisèle venait, dans cette marche en avant, de
permettre d’accéder aux portes de l’authenticité de cette vie passée et dont
les pans de murs et les cheminées tentent de dire…qu’autrefois ici il y avait
une vie faite d’amour, d’enfants, de labeur, de sueurs, de vie familiale
intergénérationnelle et que cette joie de l’ emmontagnée, de cette vie en
chalets d’alpage, en étaient l’épanouissement d’une vie dure certes mais d’une
vie qui s’écrivait à l’encre de la famille.
Gisèle ? Une guide du patrimoine ? Un agitateur des
sens !
| Le jardin à 2038 m d'altitude compose entre la chaleur accumulée des lauzes et la froidure de la nuit |
| Un four à pains construit par "le piock" |
Ainsi dans ce parcours sensoriel, Gisèle va
entrainer son groupe sur ces sentiers, là où s’éveillent les odeurs, va
contourner une pierre là où se mettent en éveil les couleurs de ces lichens
immortels, là où la main caresse cette poutre rugueuse permettant de toucher le
travail de la hache, plus loin le vol d’un aigle permettra de comprendre les
sons, les cris, les envols de la magnificence de ces planeurs éternels,
l’émotion, peut être le frisson, occuperont l’épiderme à l’heure de la pensée
de celles et ceux d’autrefois.
Les bâtons attendaient sur la terrasse, il
fallait redescendre à Sainte-Foy-Tarentaise, à Bellentre, à Montvalezan, à
Séez, à Bourg saint Maurice, à Villaroger tout en faisant un signe de la main
au « Piock » qui bâtissait son four à pain.
Pierre VILLENEUVE
| Une vierge telle protectrice de ce vallon de la Sassiére |