Pendant l’hiver,
pour meubler le temps
autant que pour faire « utile »,
le paysan travaillait le bois,
le chanvre, l’osier,
et bien d’autres choses encore.
Pour porter le beurre au marché, ramasser les pommes de terre,
et cueillir les légumes du jardin,
rien de mieux d’un bon panier d’osier.
Le paysan savait travailler le bois.
Il fallait le couper à la bonne saison,
quand la sève le rend souple et robuste à la fois.
De ses doigts agiles et experts, il tricotait les brins d’osier
comme l’artiste tisse sa toile.
Un panier prenait forme peu à peu, avec sa anse pour le porter.
Dans les foires d’aujourd’hui, fier de son savoir-faire,
devant un public admiratif,
le paysan reproduit les mêmes gestes
qui, d’un bois informe, crée en un tour de main,
un véritable objet d’art.