Une petite fille est assise à côté de sa mère sur le quai du métro. Elle joue avec un téléphone portable.
Comme autour d’elle, tout le monde est en train de téléphoner, elle veut aussi téléphoner, même si c’est pour du faux.
« Allô, la terre ? », c’est ce qu’elle répète avec obstination. Elle téléphone à la terre. Alors que les autres papotent avec leurs amis, leur famille ou fixent des rendez-vous, la petite fille sur le quai du métro voudrait juste avoir une communication avec la terre. Car la terre va mal. La terre tourne n’importe comment. La terre est toute tourneboulée.
La terre est malade. Personne ne s’inquiète de sa santé, de son moral. Heureusement, au milieu de l’incessant bourdonnement des bavardages, une petite fille est là : « Allô la terre ? »
Et si nous étions à l’écoute de ce qui se vit autour de nous, sur la terre ! pas seulement de ce qui ne tourne pas rond, les médias se chargent de nous le déballer en long et en large, mais aussi et surtout des signes qui nous font dire : « tout n’est pas fichu, tous ne sont pas des « pourris ». Il y a aussi des gens de bonne volonté, des gens généreux, des gens habités par un bon esprit. Non l’Espérance n’est pas morte. A nous de discerner et cultiver cette petite fleur Espérance dont parle Charles Péguy et qui germe autour de nous.