Au pied de la boîte...
Je veux dire au pied du podium.
Dans les épreuves des J.O., comme dans toutes les épreuves sportives, trois montent sur le podium et c’est la liesse, les félicitations, les interviews etc... Le 4°, lui, est exclu. Il est au pied du podium et c’est la grande détresse, la déception, les pleurs, parfois dans la solitude. Il manquait 1/10°, 1/100° de seconde. Un rien. La longueur d’une spatule ou d’un doigt de pied. Ces 4°, les médias les ignorent ; pas d’interview, l’oubli. Comme spectateur, on se dit : c’est presque une injustice. Ce 4° s’est surpassé, a souffert, il a été victime de la malchance...
Un coup de vent au moment du tir à la cible en Biathlon et la balle est déviée !!! Un bâton qui casse au départ et toutes les chances de victoire s’envolent. Il y a bien un petit rattrapage avec l’entrée dans le top 10, mais ça ne remplace pas une place sur le podium.
Bref, tout en se réjouissant avec les 3 vainqueurs qui auront droit à la médaille, on regrette que les suivants ne soient pas plus mis à l’honneur. Ils le méritent aussi. Mais la loi du sport est ainsi, seuls les meilleurs ont la médaille, les honneurs et tout le reste.
On oublie la devise de Pierre de Coubertin, fondateur des J.O., qui disait que « l’important est de participer ». Je pense au Tour de France en vélo. A l’arrivée sur les Champs Elysées, le dernier coureur est accueilli. Il a les honneurs de la foule. On lui fait la fête. Le coureur comme les spectateurs apprécient certainement cette mise en lumière du dernier qui a peiné comme les premiers et fait preuve d’un moral admirable.
Dans le sport, comme dans les autres domaines de la vie, l’attention aux petits, à ceux qui n’ont pas de chance, aux derniers qui se sont donnés de la peine, voilà des valeurs qui méritent d’être cultivées. Elles disent la grandeur d’âme et d’humanité de toute société.