mercredi 15 octobre 2014

René des montagnes ! Un berdeil émouvant !


René, Marie Rose et Michel !




BOURG SAINT MAURICE
LE BERARD
       Versant du soleil qui brille de tous ses feux,  désormais au son  de l'accordéon !
Depuis de très nombreuses années, et en 2014 depuis 1/4 de siècle, un  dimanche d’octobre reste une journée exceptionnellement ensoleillée, car c’est tout simplement la fête des habitants du Bérard «  Béo » en langue locale. Ainsi celles et ceux qui  ont gardé une attache, qui ont habité dans ce village et tout simplement  les bérardaises et bérardais « là ou le soleil se couche toujours très tard ! »  Ont à cœur de se retrouver au sommet du village, chez Michel et Marie Rose, pour partager une bien belle image de l’amitié.

Aller passer un beau dimanche sous les couleurs automnales du versant du soleil en pays bérardais ça se mérite. 
Fifi à la broche ...Sinon rien !

Ainsi après avoir contourné Montvenix, le chemin vous mène  tout proche au ruisseau de l’église. « L’eau y est abondante et très cristalline, ce qui explique d’ailleurs qu’on y avait établi en plus d’une pige ( broyeur) et pressoir, des moulins à grains. D’ailleurs les vestiges du moulin du Bérard, en est le témoin vivant de ce temps pas très ancien à l’échelle des calendriers, alors vous aurez ainsi franchi le très joli pont de pierres toujours solide face à l’adversité et les colères du ruisseau. » Précisera René.
Alors que Fifi, veillait à son tourne broche et luttait avec la braise et le cochon de lait acheté par René, les couples, les groupes, les enfants, les gens seuls composaient "" la communauté des gens du Bérard" Aujourd'hui le mot "corvée" était en sommeil , il fallait tourner la page de ces bérardais " inventeurs de plaisir partagé !"
                            N'est pas habitant du Bérard qui veut !
René avait du mal a voir la décrépitude des maisons. " Les gens sont venus me voir, demander mon avis. Ils avaient tous soif d'authenticité, de nature, de simplicité, de repos...Ils avaient besoin d'air ! " Ainsi s'est installé parfois dans l'étable, souvent sous des odeurs d'alpages, que de vivre au Bérard, il fallait prendre en compte une vie e service, de solidarité, de corvées...pour l'éternité ! Il fallait être très prés de tous et loin de tout " J'avais des fleurs de lys pour les brûlures ! du Sureau en réserve et des myrtilles pour la vue !! Pour les douleurs, je prodiguais mes dons de rebouteux ..Oui le toucher de mes mains suffisait à adoucir les douleurs articulaires ! je me concentrais sur les nœuds articulaires...avec ma baguette je trouvais la source de cette eau précieuse du Bérard !"
                             Des berdeils ? Oui  ! l'émotion en plus
A l'heure d u dessert, c'est toute une population qui s'est pendue au cou de René et de le couvrir de cadeaux de toutes les émotions...Il fallait savoir que René dans les années 50 avait eu un accordéon qu'il promenait à l'envi lors des veillées. Le temps avait usé les touches et les bretelles avaient disparu....C'est un bien accordéon qu'il lui a été offert par l'ensemble des invités et de voir René nous jouer ces airs tels - Etoile des neiges - Les fiancés d'Auvergne - L'eau Vive - et pour finir - ah le petit vin blanc ...Une bien belle occasion pour lever le verre de l'amitié !
     Les bravos à l'ensemble des gens du pays, 
                                      un exemple de l'entente intergénérationnelle !
Pendant ce temps Marie-France, Cathy, les « Marie » et Chantal mais aussi les autres cuisinières de toutes les traditions culinaires, s’affairaient pour que le fête soit belle entre salades composées, galettes de polenta, parts de cochon de lait délicieuses et gâteaux de tous les palais. La bonne humeur s’installait à l'heure de fêter les 70 printemps de René Arnaud, véritable Chaman du village gaulois du Bérard, qui nous permettait d'accéder à son répertoire, d'ouvrir une bien belle fenêtre de cette vie...et sa sagesse légendaire ..du raison garder !

Pierre Villeneuve







Entre mamie et cuisinière..Chantal assure !

L'intenable René à l'accordéon !

Des cadeaux pour René !


Jean Louis ? Un manager hors pair !

Et pendant ce temps...les chiens veillaient !