Que lui est-il arrivé ? On ne le reconnait pas !
Un jeune, en pleine rébellion familial,
devenait impossible à gérer, au désespoir de ses parents. En dernier
recours, ces derniers confient leur jeune sauvageon à un couple
d’éducateurs. Ils accueillent le jeune dans leur famille durant quelques
semaines. C’est leur métier d’accompagner des jeunes pour les aider à
mieux se maitriser, à retrouver confiance en eux et à vivre une relation
plus paisible. De retour à la maison, après ce séjour, les parents ont
du mal à reconnaitre leur jeune, tellement il a changé. Que s’est-il
passé ? Dans cette famille d’éducateurs, il a été accueilli, remis en
confiance, accompagné dans un contexte familial où l’on respire le
bonheur. Une expérience qui a permis à ce jeune de « changer » et de
retrouver ses parents pour une vie plus apaisée. Petit miracle de la
confiance, de la bienveillance, de la patience aimante.
Pierre est
le nom de l’apôtre que Jésus a appelé à le suivre. Ce n’était pas un
héros de la foi. Il a eu ses faiblesses. Il peine à comprendre les
enseignements de Jésus. Lorsque Jésus veut se faire serviteur en lui
lavant les pieds, Pierre résiste. Lorsque Jésus passe en jugement au
tribunal et qu’une servante le reconnait, Pierre a peur et, par trois
fois, il dit qu’il ne connait pas Jésus. Lorsque Jésus est mis à mort
sur la croix, Pierre a fui. Et voilà que plus tard, on retrouve ce même Pierre sûr de lui,
courageux pour affirmer sa foi au Christ, audacieux pour affronter les
foules et annoncer la bonne nouvelle de l ’Évangile malgré les risques
encourus... Pierre n’est plus le même. On ne le reconnaît pas. Que lui
est-il arrivé ? Il y a eu la rencontre avec Jésus vivant, ressuscité,
vainqueur de la mort. Il y a eu le souffle de l’Esprit qui lui a apporté
lumière et force. Grand miracle de la foi.
Dans le parcours de notre vie,
il est des occasions où nous pouvons faire une rencontre qui nous
bouscule, vivre une expérience qui nous change en profondeur. Et si le confinement, imposé par la pandémie du Cov19, en était une. Certains disent que c’est l’occasion de retrouver l’essentiel, de redéfinir des choix de vie, de remettre les valeurs de l’ Évangile au cœur de leur vie. Ce que nous pouvons nous souhaiter les uns les autres, c’est de ressortir grandis de cette épreuve, en s’étant confortés dans la solidarité, la fraternité, le respect de la création, l’attention privilégiée aux exclus. En attente de jours meilleurs, restons « confinés » dans la confiance. Dieu n’est pas absent. Il souffre avec toutes les victimes. Il est présent chez tous ceux qui leur viennent en aide. Le Dieu des chrétiens est un Dieu de vie. Il ne veut pas la mort des vivants. Habités par l’Espérance, que nous sachions le prier pour qu’il soit force et lumière chez tous les hommes de bonne volonté. Comme le dit St Paul au chapitre 5 de sa lettre aux Corinthiens : « l’Espérance ne déçoit pas. »