lundi 28 mars 2022

GROUPE DE SOLIDARITE AVEC L'UKRAINE - INFORMATIONS - NOTE DE JOSEPH MOUGEL

 

Groupe de solidarité avec l'Ukraine - notre rencontre du vendredi 25 mars - informations

Nous nous sommes réunis une nouvelle fois ce vendredi 25 mars à 18 H sur la placette du Haut-Bourg à BourgSt-Maurice et voici quelques informations complémentaires.

1. Conditions d’accueil des réfugiés ukrainiens en France

En complément des annonces faites par Jean-Marc, voici le communiqué publié hier dans le Dauphiné Libéré et je remercie l’une des personnes présentes vendredi de m’en avoir fait part :

Formalités facilitées pour les réfugiés ukrainiens
Par Le Dauphiné Libéré - Aujourd’hui 27 mars à 06:02 -
Soixante et onze Ukrainiens réfugiés en Savoie bénéficiaient, à la date du mercredi 23 mars, de la protection temporaire accordée par l’Europe, selon les services préfectoraux. Cette autorisation de séjour provisoire leur permet de travailler, de se loger, d’accéder aux soins et de percevoir une allocation pour demandeur d’asile.
Afin de leur faciliter les démarches administratives, un guichet unique a été ouvert à la préfecture. Il regroupe les services de l’immigration, l’association La Sasson pour la recherche de logement, l’éducation nationale, la caisse primaire d’assurance maladie et l’agence régionale de santé. En lien avec La Sasson et la Fédération des œuvres laïques de la Savoie, trois centres sont susceptibles d’être mobilisés pour héberger les déplacés à La Féclaz (90 places), à Courchevel (90 places) et à Frontenex (40 places).
Par ailleurs, 150 logements potentiels ont été recensés par la préfecture après avoir été proposés par les collectivités territoriales, les bailleurs sociaux et des particuliers. Trente élèves ukrainiens sont actuellement scolarisés dans les écoles primaires, collèges et lycées du département.

Contacts utiles

Pour obtenir une autorisation provisoire de séjour , demander un rendez-vous à pref-etrangers@savoie.gouv.fr

Pour l’accueil et l’hébergement , contacter la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations à ddetspp-accueil-protection@savoie.gouv.fr

Pour l’accompagnement des familles présentes en Savoie , contacter La Sasson à refugies-ukraine@la-sasson.com et au 06 13 22 08 44.

Formulaire unique afin de recenser les solutions d’hébergement proposées par les personnes morales sur www.demarches-simplifiees.fr/commencer/hebergement-personne-morale-ukraine

Jean-Marc a attiré l’attention sur la grande différence entre le traitement des réfugiés ukrainiens et celui des réfugiés venus de Syrie, d'Irak, d’Afghanistan ou du continent africain, pour lesquels les associations de défense des droits humains - et plusieurs rapports parlementaires - réclament en vain depuis plusieurs années  l’organisation d’un « état généraux des migrations » et notamment l’ouverture d’un droit fondamental, le droit de travailler légalement, seul susceptible de permettre l’autonomie des intéressés (n’oublions pas que le nombre de personnes sans-papiers présentes sur le territoire français est au minimum de 400.000 et que le chiffre réel est certainement supérieur)

Le seul espoir que l’on puisse formuler est, en premier lieu, que la guerre en Ukraine prenne fin dans le plus bref délai possible et, ensuite, que cela permette de repenser dans ses fondements les droits des personnes venues chercher refuge sur le territoire européen en général, et en France en particulier.

2. Permanence assurée par l'association Maslinitsa vent d’Est et les bénévoles de la Rosière 

3. Communication avec les réfugiés ukrainiens arrivant en Tarentaise

En complément du "guide pratique de conversation en ukrainien, russe et français" en cours de réalisation à l’initiative de M. Eric Rousseau, président de l’Université Populaire d’Albertville, une des personnes présentes parmi nous signale qu’il est possible de trouver facilement une application sur smartphone permettant la traduction ukrainien / français et français / ukrainien.

4. Effets psychiques de la guerre en Ukraine

Comme le mentionne le communiqué de la préfecture ci-dessus, à la date du 23/03/2022, 71 réfugiés ont bénéficié de la protection temporaire en Savoie et parmi ceux-ci un certain nombre à Val d’Isère (19 ?) et tout récemment une famille à Peisey-Nancroix. Jean-Marc a expliqué que, dans le cadre de l’Espace de vie sociale La Ruchette, des mesures sont prises avec les bénévoles disponibles pour assurer le mieux possible des cours de FLE - Français Langue Etrangère. Il a mentionné aussi que les réfugiés - essentiellement des femmes et des enfants - sont arrivés en urgence, dans le contexte d’une guerre ouverte. Celui-ci  peut produire des effets psychiques graves qui sont en dehors de la compétence de bénévoles. Heureusement, il existe à Bourg-St-Maurice le « Centre Médico-Psychologique Enfants - Adolescents » auprès duquel il sera possible de se tourner.


À ce sujet, je pense utile de vous faire part ci-joint d’un article du quotidien en ligne « Médiapart » samedi 26 mars sous la signature du journaliste Christophe Gueugnau « En Ukraine, la guerre n’affecte pas que les corps mais aussi les esprits »

La guerre est un immense « passage à l’acte » pour résoudre un problème politique. Mais ce « passage à l’acte » non seulement ne résous rien mais provoque des blessures très difficiles à guérir véritablement. Les blessures de la seconde guerre mondiale du fait du nazisme en Ukraine ont-elles pu guérir ? Et avant elles, les blessures de la grande famine de 1932 (qu’on impute largement à la politique du pouvoir soviétique dirigé par Staline au motif d'éradiquer des « koulaks » - propriétaires terriens - mais aussi et probablement tout autant de vaincre les velléités d’autonomie des Ukrainiens) ?

Un philosophe croate, Sreko Horvat, qui a vécu personnellement les guerres de l’ex-Yougoslavie et les souffrances énormes qu’elles ont causées, nous invite, à mon avis, dans cet article du 11 mars dernier à réfléchir à ces questions.


Nous qui sommes - au moins pour le moment - en sécurité, en contribuant à aider les réfugiés en Pologne ainsi que les personnes demeurées en Ukraine, ou en accueillant des réfugiés ukrainiens en Tarentaise, nous contribuons - modestement - à réduire les effets psychiques de la guerre et ses conséquences délétères à long terme. En cela, nous sommes les héritiers des habitants de notre vallée qui, entre 1990 et 2000, avaient accueilli des réfugiés de l’ex-Yougoslavie  ou qui avaient participé à faire parvenir des biens de première nécessité dans les pays concernés.