C’était au temps de la peste.
On est au XVIII° siècle. L’épidémie de la peste a réapparu en France et a causé des milliers de morts. Elle a sévi jusque dans nos hautes vallées de Tarentaise. Très contagieuse, il fallait isoler les malades pour éviter tout contact. Des lieux-refuges pour pestiférés ont existé jusque dans nos montagnes.
C’est le cas pour Sainte Foy Tarentaise où des grottes aménagées ont existé dans la montagne près des hameaux de Chenal et de la Combe. Selon les anciens qui en ont entendu parler, on appelait ces lieux « les hôpitaux ». Il n’en reste que des ruines. Isolés, pour ne pas dire « parqués », les pestiférés n’étaient pas oubliés pour autant. Les gens des environs s’organisaient pour leur apporter de la nourriture et les déposer à distance pour éviter tout contact. La plupart des pestiférés y sont morts.
Triste sort qu’on a du mal à imaginer aujourd’hui. A l ’évocation de cette tragédie, on est tenté de se dire que l’épidémie actuelle du Covid n’est qu’un fait divers sans comparaison.
Cette épidémie de la peste dans la région a été évoquée lors de la messe qui fut célébrée ces jours derniers à la chapelle de Chenal-dessous et à celle de La Combe. Un temps fraternel riche de souvenirs et de prière pour les habitants de ces hameaux de montagne.
