LA PETITE CHRONIQUE DE MICHÈLE
ALLEZ, ENCORE UNE BELLE POUR MIEUX
COMPRENDRE LA PSYCHOSOCIOLOGIE ALPINE
Il pleut, la tempête fait rage aux
abords atlantiques de notre beau pays de
France, secoué à plus d’un titre. Certains
ignorent les conséquences et les
prédictions de Michel de Nostredame, sis
en Aix-en-Provence (incarné à Saint-
Rémy, de 1503 à 1566) dit Nostradamus, et
ses multiples explications prophétiques
codées, car ne pouvant guère être
comprises par le petit peuple qui n’en était
point instruit.
Ce grand Sage, extrêmement initié
aux sciences de son époque, mais les
surpassant par sa propre intelligence,
participa de manière très docte, à des
guérisons car il était également initié à la
Médecine. Si son âme s’est réincarnée,
dirais-je, peut-être parmi ceux qui n’ont
plus usage de la guérison de la peste, mais
du Covid (cette entité microscopique qui
nous rend parano ou malade), n’est-ce pas
une autre peste, d’ailleurs !
Mais là n’est point le sujet de ma
petite chronique ce soir, pendant que la
tempête fait rage en mon bon, généreux et
tout abimé pays de France, ma Savoie
d’adoption. Je n’avais qu’une idée en tête :
mais qui étaient les Ceutrons, dont une
bonne brasserie de bière porte le nom près
de la commune d’Axima, dite Aime ? Et de
bien d’autre manière, plus mystérieuse. Je
découvre ce que vous savez sûrement déjà.
Je suis née en Avaricum et je me sens
Biturige depuis longtemps.
Donc là, je me suis attaquée à nos
origines gauloises. Ha ! ces Gaulois mal
vus, dans le monde dit « évolué »
d’aujourd’hui !

Mais comment pouvons-nous nous
permettre (enfin, pas moi !!!), de
ridiculiser nos chers ancêtres, alors que
Jules César avait pris, non seulement
possession de leurs petits villages
disséminés par-ci, par-là aux quatre points
cardinaux du pays : la Gaule, Galia pour
plus de précision, mais aussi prendre
possession de leur savoir-faire et vivre de
l’époque, tout en le dévalorisant, comme
sait souvent si bien faire la gent supérieure.
Là, mes amis, on ne reviendra pas à
vivre comme du temps des Gaulois, mais
comme c’est bien de savoir d’où vient
notre « acide désoxyribonucléique »* et de
savoir pourquoi une Brasserie de Bière
s’est vue nommée «Ceutrons ».
Personnellement, mon analyse réside dans
le fait qu’elle a donné également son nom
au temple des mystères culturels de notre
bon vieux pays alpin.
J’aime tellement ce feed back
perpétuel que, finalement nous permettent
la lecture et l’apprentissage pur et dur, face
à nos faibles connaissances ethnologiques
et historiques, captivés par les soucis
perpétuels de notre existence dans une
époque que l’on a du mal à suivre, voire
d’y survivre !
Provence, au pays des bergers qui avaient
l’heur (je veux dire le bonheur) de
contempler les étoiles, comme lui, avait
bien sûr un cran d’avance pour les
interpréter à sa manière, tout aussi
observatrice que les petits bergers, en
compagnie de leurs moutons, brebis et de
leurs doux agneaux. Ils observaient le
moindre signe céleste. La moindre
anomalie, les comètes sur lesquelles ils
focalisaient leurs propres croyances.
C’était un peu naïf, mais c’était beau.
Les bergers étaient les princes des
montagnes, ils écoutaient bruire les arbres,
le vent et les étoiles. Aucune peur ne les
atteignait, car ils savaient que la Divine
Nature les protégeait, ainsi que leurs
troupeaux. Bon ! je m’embarque dans le
romantisme d’une époque où la vie était
bien plus dure qu’aujourd’hui… où tout
tombe tout rôti dans le cerveau de nos
contemporains, devenus exigeants à la
limite de la bêtise éhontée qui nous voue à
la plus dure réalité du monde qui n’est plus
Gaulois, enfin chez vous… les anciens
Ceutrons, Allobroges, et compagnie.
N’est-ce pas passionnant de prendre
un peu de temps, de plonger dans le
magma de nos origines, quelles qu’elles
soient … Il suffit d’une lecture, pour
éclairer notre conscience, notre
reconnaissance à ceux et celles, historiens,
ethnologues, bardes ou druides d’ailleurs,
qui perpétuent l’Histoire des peuples de la
Terre. Et j’avoue, humblement, que le nez
devant mon ordinateur je refais, à 82 piges,
mes études universitaires interrompues par
les circonstances de… LA VIE !
J’aime les bergers et j’aime les
historiens qui se donnent la peine de
conserver la mémoire du temps vécu ici-
bas !
Michèle MacHenin-Murzilli

