samedi 22 novembre 2025

FERMEZ VOS YEUX...NOUS SOMMES EN NOVEMBRE 1949...CHEZ MARIE & JOSEPH à CHENAL...ON TUE LE COCHON !


 

L’HIVER APPROCHE A CHENAL …UNE FÊTE SE PRÉPARE

«  ON VA TUER LE COCHON » chez...Marie et Joseph !

En ce matin de novembre 1949, les habitants du village de La Chenal se préparaient à tuer le cochon. «  Oui chaque famille ici possède 2 cochons… Mais chaque année à cette époque c’est la fête. » Joseph affûtait son grand couteau, Marie préparait le saindoux et alignait les bocaux, mais aussi des linges propres afin d’aligner les morceaux découpés.  

Dans la grange on entendait le cri du cochon et ce sang récupéré. La viande était dépecée, des parts étaient alignées, et chaque famille pouvait «  disposer  de lots » le paiement se faisait en service rendu, car ici l’argent n’avait pas sa place.

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 Photo, ci dessous, datant du début du XXe siècle devant l'épicerie Eustache au
Chef Lieu. Toutes des inconnues.

 
Sylvie avait le bras en écharpe, portait 2 attelles confectionnées avec des branches d’arbres posées et ficelées  par le rebouteux. « Avec mes galoches j’ai glissé devant la porte de la chambre à viande ! » Dira t elle.

MAIS EN CE JOUR DE FÊTE «  Qué fay Bel »

Les couteaux de toutes les tailles étaient d’une propreté remarquable, l’affutage excellait, le fusil rectifiait le fil du rasoir.  « Cet atelier ? C’est l’affaire de Dany… en couteau il s’y entend et puis c’est un chasseur respecté sur ce versant de Sainte Foy Tarentaise. » et René d’ajouter : « Pour se nourrir on pouvait chasser toute l’année sans permis. On chassait les petits corbeaux, le lièvre blanc, la perdrix blanche, le coq de bruyère, à la saison les marmottes, le chamois…Mais ici pas de sanglier ! »

      QUELQUES FLOCONS TOMBAIENT

                                     à PIERRE POINTE ‘ à «  Becca ! »

Denise s’était mise à préparer le repas des voisins venus participer à cette fête. Les pots se garnissaient de beaux morceaux de viande et le saindoux venait s’étaler « à ras bord » afin de se nourrir toute l’année. 

Au fur et à mesure de cette découpe des odeurs de « gratons » venaient s’aventurer sous les narines des participants. Le pain cuisait dans le four, ce pain fait de seigle, écrasé au moulin à grains. Parfois les salives s’emportaient au frémissement de la mousse au chocolat de Monique.

«  Crainon de Bordel » s’exclameront « les miquet’s ! »

La soirée se terminera autour de cette grande table de l’amitié          du la convivialité, de l’esprit d’entraide, du travail accompli ensemble dans l’intérêt de toutes et de tous.

Les enfants pouvaient s’endormir sur ces genoux généreux, sur ces bras tendres d’un amour éternel…au coin du feu, prés du « cantou »,  les chiens veillaient, ne dormant que d’un œil,  sous des bruits de braises accomplies.

Pierre VILLENEUVE

Les photos sont de Sylvie Mousselard 


 
Grand-mère Émilie lavant la lessive, mains nues, dans une eau
glacée en plein hiver. Si nous (les jeunes) devions revenir au lavage
manuel, nous ne ferions pas la lessive pour un oui, pour un non!

Georgette et sa fille Mariel, Joséphine et sa fille Marthe MARMOTTAN
au Biolley