mardi 31 mars 2015

REGARDS CROISES...EN PLEINE NATURE !



    REGARDS CROISES ..EN PLEINE NATURE !
En ce 12 février 2015, la neige était tombée abondamment au petit matin. Les espaces étaient immaculés, sur la route et dans les jardins à la montée de la Rosière. De gros bourrelets de neige ourlaient , dans une consistance très meringuée, "le murget" de chez Jean-Louis et Marguerite. Le lierre, aux larges et épaisses feuilles, donnait de l'envie à cette tradition coutumière.
Quelques rayons d'un soleil bien froid se hasardaient et de couvrir le bruit des sabots de quatre chevreuils en quête de quelques gourmandises. Ils avaient choisi de se gaver de cette haie de lierre à portée de babines. " Il y avait en fait deux couples !" préciseront Emile et Marius ! Toute la famille était aux aguets, argentique en main, afin de graver sur la pellicule un bien bel instantané !
Avec patience, toujours en éveil, nos quatre chevreuils allaient donc commencer, bien hâtivement, la taille du lierre sur le mur de pierres sèches ! Tout le monde était aux arrêts, seule la buée sur les vitres, donnait de l'émotion à cette rencontre bien émouvante ! les "clic" des objectifs s'en donnaient à cœur joie !
                           Un signe fort de la nature aux portes de la Ville

L'essentiel est de ne pas effrayer ces grands équilibres. La nature doit rester maître des lieux, maître du jeu afin que soit préservé le partage des territoires.   Des grands parents aux petits enfants on n'échappe pas à son enfance !
                                  La nature doit nous mener dans le futur

Ainsi nos quatre chevreuils ont pu rejoindre la pente, les versants, retrouver les hauts du Châtelard, les Échines Dessous et Dessus dans des enjambées " Dret den lo Pentu ! " Vivre ce lien sacré avec la nature nous amène ainsi vers le partage des altitudes et de s'appliquer à ne pas nuire à l'autre afin que les lois de l'équilibre régulent la place de chacun.
     Le Pastoralisme ?
                   Une nécessité de voir ces agriculteurs aménageurs des territoires

Il reste encore des femmes et des hommes et leurs familles qui vivent au quotidien dans ces espaces naturels avec troupeaux, faune et flore. ils occupent et entretiennent les milieux, même les plus difficiles, tout en produisant une alimentation de proximité et de qualité, qui correspond aux attentes de la société. C'est aussi leur travail qu'il faut défendre.

                         La place de la chasse ! Complice d'un territoire cohérent !

Face à cette lecture des alpages, des forêts, des prairies, de l'environnement, le métronome est dans les bracelets afin que la race soit préservée et lutter ainsi contre une surpopulation néfaste qui n'engendre que la consanguinité, vivier des maladies !
La noblesse est dans la chasse à l'heure du viseur, à l'instant du chien d'arrêt, à l'heure de baisser l'arme puisque la bête s'est bien battue ." C'est avoir, dans tous ses éclats, le respect de l'autre dan les actes de la vie de tous les jours ! "
                               Poser des mots sur des silences,  raison garder face au respect de la nature et du travail de l'homme !
Ainsi le temps des compromis devient un temps pour mettre des mots sur les silences. Les comportements dans la pente doivent être écologiques, économiques. Avant de prendre ce bâton il est primordial de lire dans les rides des anciens, dans le toucher de leurs cals, dans les regards bleus glaciers. Cette sagesse acquise à la lecture des saisons, est une mémoire vivante telle un chef de clan.. !" La parole devient analyse, le regard est passeur de savoir, la modernité ne peut ne pas occulter le passé !
               Il fallait bien éteindre les lumières du ciel au couchant !

Chacun regagnait donc son repère, sa tanière, son nid, son chalet ! Chacun devait retrouver les mystères de la nuit à l'heure d'une bien  belle pleine lune...
Au loin le loup hurlait tout en effrayant les troupeaux endormis..Est il un régulateur ? Est il un mal nécessaire ? Y a t il une place pour ce prédateur ? Doit on introduire sur nos territoires des espèces protégées mais non gérées ?
 Il devient sage " comme diraient nos anciens" de ne pas confronter les éleveurs à la prédation ...la cohabitation est elle possible ?
Pierre VILLENEUVE