mardi 13 octobre 2015

LES US ET COUTUMES EN HAUTE TARENTAISE -

Célestin FREPPAZ
                LES US ET COUTUMES EN HAUTE TARENTAISE
                                                      MIDI A ONZE HEURES
" Sans certaines communes voisines on sonne encore l'angélus de midi à onze heures !"  Cette coutume s'est éteinte à Séez, il y a quelques années seulement.
Il faut explique l'origine du décalage de la méridienne.. Un historien de la vallée d'Aoste ( l'Abbé Henry  ) rapporte qu'en 1536, après que Calvin eut été chassé du pays d'Aoste, des processions, des prières et des fêtes eurent lieu pour célébrer cet évènement. On ordonna de sonner dorénavant l'angélus di mid, dans toutes les églises, du diocèse à onze heures du matin au lieu de douze, comme cela se pratique partout ailleurs, pour rappeler l'heure à laquelle fut votée l'arrestation de Calvin et de ses adeptes. Cette coutume s'étendit même dans quelques pays au delà du diocèse et fut ainsi adoptée dans notre vallée de Tarentaise et Haute-Tarentaise, comme à Séez.
La sonnerie de l'angélus à onze heures amena pour les habitants des paroisses où elle était pratiquée, le privilège d'anticiper d'une heure leur repas principal, les jours de jeûnes.

                                                   LA ROSÉE DE SAINT JEAN
C''était une charmante coutume que celle qui voulait que l'on baignât les tout petits enfants dans la rosée de Saint Jean.
Afin de les fortifier, disait on, et aussi en mémoire du baptême de Jésus par saint Jean baptiste, on portait le petit enfant tout nu, dans la prairie, au petit matin du 24 juin. on le roulait au milieu des perles de rosée et on les rentrait aussitôt.
Cette coutume s'est maintenue jusque vers la fin du XIX0° siècle à Montvalezan, mais à Séez elle a disparu depuis bien longtemps.

                                                  L'EAU BÉNITE DE NOËL
Jadis, les vieillards ou les personnes qui n'avaient pu se rendre à l'église paroissiale pour assister à la messe de Minuit, exposaient une écuellée d'eau bien propre devant leur porte, pendant la célébration de cette messe.
Au retour de la cérémonie, les membres de la famille se signaient dévotement avec cette eau qui était réputée bénite. on s'en servait ensuite au même titre que l'eau rituellement bénite le Samedi-saint.

Ces textes sont tirés du livre de Célestin Freppaz " LA VIE TRADITIONNELLE EN HAUTE TARENTAISE " que vous pouvez découvrir à la Médiathèque de SEEZ.

Pierre VILLENEUVE