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Maria-José était née le 2 septembre 1936 à Alcains au Portugal. A 83 ans, après un long séjour, aux HLM du Stade, à Bourg Saint-Maurice, elle avait choisi de retourner sur ses terres. Elle désirait que sa maison natale ne laisse pas les volets clos, elle avait cet attachement à cette terre nourricière, comme témoin indéfectible de famille… là où elle a vécu avec José Bernardo-Martins.
au-delà de l’amour la passion d’une famille
Tous les deux avaient fait ce serment d’amour en se mariant le 1 Novembre 1958. « Maman travaillait dans une usine à farine et pâtes, Papa, lui, était tailleur de pierres. Il excellait dans cet art de la découpe, de la cohérence. Le travail bien fait était son point d’honneur. De cette vie sous les soleils du « Pinsoul » Maria-José et José vont, sous la pente, construire ce nid fait de paille et d’amour. Dans ce coin douillet et intime naitront Antoine, Elsa et Nelson. Le couple est heureux certes mais choisissent de venir sur cette terre de France et de faire une halte à Bonconseil, José entrera dans l’entreprise boraine : La Sotarbat.. De ce grand voyage naîtra Cristine. Et puis José en 2001, lâchera prise pour rejoindra le chemin des cieux en 2001.
Maria-José : Mère courage !
Loin de s’abandonner, Maria-José va reprendre cette route apprise à l’aune de N.D. de Fatima. Croyante, ses prières et sa ferveur seront exhaussées. Elle entrera comme gouvernante au restaurant Le Val d’Isère, en face la gare, au service de J.P. Machet. Ordonnée, directive, de ses yeux rien ne lui échappera et ses manches retroussées en diront long sur cette maîtrise de l’ordre et de la méthode. Certains diront « c’était une Torta...en portugais ! ».
Une femme hors du commun, fière de sa famille
De son regard aux yeux marron- noir, elle avait ce sens de la réparti « Ô…fihla ! » il fallait laisser faire.. Ça va aller ! » La sagesse enveloppait Maria-José. Ses mains calleuses étaient une douce caresse, de ses rides on ne voyait que la beauté d’une femme belle, élégante, toujours bien mise avec ce détail d’une coquetterie qui lui donnait du charme, un air mystérieux, mystique, envoutante. Une femme qui engageait le respect.
Retour au pays en 2007, comme un brin de nostalgie
Revenir sur ses terres faisait partie de cet appel venu de sa maison, de son jardin. Maria-José devait plonger ses mains dans cette terre du côté du « Quinta ». Elle devait ,encore et encore, se nourrir de ces oliviers, elle devait, de ses mains, écraser ces grains de raisins, elle devait fondre dans ces vergers de tous les fruits de ces arbres gorgés de soleil, elle devait boire à l’envi, cette eau pure du « Pinsoul ». Maria-José devait s’agenouiller à l’heure de l’angélus et prier en osmose avec N.D. de Fatima. Avant de partir, quitter ce monde, elle devait s’enivrer du « Fado » et des chants d’ Amalia Rodriguez,
Désormais les repas du dimanche avec sa sacrée famille, n’auront plus ces saveurs de « bacahloa » « du cassoulet magique,…ce sacré Feijaoda » ne gratinera pas dans le four de la cuisine, les « pastel di nata » n’embaumeront plus la fin des repas.
Au revoir Maria-José
Maria-José s’est absentée quelques instants, elle est juste de l’autre côté des Pyrénées, elle dort d’un sommeil profond, prés de son chapelet. Elle repose désormais dans ce petit cimetière de son village natal, elle a rejoint José son mari. Une longue conversation vient de s’engager entre eux. Ils ont certainement tellement de choses à se dire, main dans la main...Puisque entre eux, l’amour est éternel.
Pierre VILLENEUVE
Avis de la famille
C’est avec regrets que les enfants et petits enfants vous font part du décès de leur maman : Madame Maria-José Barata-Ramalho survenu le 3 octobre 2019 à l’âge de 83 ans au Portugal.
Une messe sera célébrée en son honneur :
samedi 20 OCTOBRE 2019 à 10 h,
en l’église de Bourg Saint Maurice
Mariage de Maria-José et José le 1.11.1958 |